Nous sommes témoins d’un bel exemple de lutte des classes ces temps si. Une belle lutte entre la classe moyenne et la classe dirigeante dans le secteur de l’automobile aux États-Unis et en Ontario et dans le secteur forestier au Québec. Vous avez surement entendu des gens autour de vous dirent que les employés du secteur de l’automobile de l’Ontario gagnaient en moyenne 75$ l’heure et que ce taux horaire était beaucoup trop élevé pour permettre à une compagnie comme Chrysler de compétitionner avec Toyota. Notons que ces chiffres proviennent de la compagnie, les TCA eux ont des chiffres différents à nous proposer, ils affirment que le salaire horaire débute à 24$ l’heure pour plafonner à 34$ et que celui des emplois spécialisés plafonnent à 40$ l’heure. Les TCA affirment également que le coût de la main-d'œuvre représente seulement 7% du coût du véhicule, pour quoi couper dans ce 7%?
Qui croire? Un syndicat qui protège les intérêts des employés? Ou des patrons qui essaient de faire le plus de profit possible? Aucun journaliste ne portera l’enquête plus loin puisqu’il n’est pas dans l’intérêt de leurs patrons de vanter les mérites d’un syndicat. Les médias ont plutôt tendance à frapper sur les syndicats quand l’occasion se présente afin d’alimenter une lutte qui se déroule dans la classe moyenne elle-même, une lutte entre les syndiqués et les non-syndiqués. Pendant que la classe moyenne s’entre-déchire, elle n’est pas portée à se révolter contre la classe dirigeante.
Mais prenons un exemple encore plus aberrant, celui d’AbitiBowater. La compagnie est en déroute totale et s’est placée sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers. Elle planifie également de couper sur les régimes de retraite de ses employés, régimes qu’ils ont, en grandes parties, payés de leurs poches. Pendant ce temps l’ancien PDG de la compagnie, John Weaver, a quitté son poste en janvier dernier en prenant bien soin de se faire voter une prime de 22 millions $, pour à peine quelques mois de travail. Une prime pour quels motifs? Avoir amené la compagnie au bord de la faillite? Ce même John Weaver a empoché 53 millions $ lors de la vente d’Alcan à Rio Tinto. Un rapace de la pire espèce.
Que font les médias pour dénoncer ces magouilles? Rien du tout. Seulement quelques médias indépendants ont dénoncé cette histoire, mais leur influence est malheureusement minime lorsque 95% des médias du Québec sont dirigés par deux puissants groupes de presse dont l’objectif premier est de protéger le cul d’une classe dirigeante corrompue.
31 mai 2009
Des employés trop payés?
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Parlant de lutte, croyez-vous vraiment encore que le PQ désire faire du Québec un pays ?
RépondreSupprimerMoi, je crois qu'il préfère en parlant, sans jamais agir concrètement.
Selon vous, en 40 ans d'histoire, combien de fois le PQ a proposé un plan pour accéder à la souveraineté ?
http://montrealaisorigine.wordpress.com/2009/07/10/le-pq-et-ses-nombreuses-strategies-pre-referendaires/
La réponse démontre bien le manque de conviction de ses dirigeants.
Non je ne le crois pas, plus maintenant.
RépondreSupprimerVous devriez peut-être lire mes articles précédents.