«Les salaires exagérés et démentiels sont une forme de pillagede l'avoir des actionnaires», croit le fondateur du MEDAC
Les hauts dirigeants des grandes entreprises touchent des rémunérations «himalayennes» et il est plus que jamais temps de leur imposer des limites, affirme le fondateur du Mouvement d'éducation et de défense des actionnaires. Au gouvernement d'agir.
Yves Michaud n'a absolument pas fini d'en découdre avec les grandes entreprises. Cette fois-ci, il espère lancer un débat sur l'imposition d'une «rémunération maximale» des grands dirigeants de celles-ci, à l'instar de celui mené par différents économistes et intellectuels français. Et selon lui, ce sera aux élus de leur forcer la main en légiférant.
«Il faut maintenir, dans l'opinion publique, le débat sur les rémunérations absolument pharaoniques, excessives, himalayennes, outrageantes, indécentes -- choisissez le terme que vous voulez -- des dirigeants d'entreprise, qui ne sont pas au service des actionnaires, mais plutôt à leur service à eux», lance-t-il d'entrée de jeu en entrevue au Devoir.
«Les salaires exagérés et démentiels sont une forme de pillage de l'avoir des actionnaires, en plus de donner un fort mauvais exemple, soutient le fondateur du Mouvement d'éducation et de défense des actionnaires (MEDAC). Dans la majorité des cas, c'est de l'enrichissement sans cause.»
Une situation déplorable rendue possible grâce à la complicité des conseils d'administration, «qui servent d'estampilles à caoutchouc, qui sont complaisants et qui sont au service de la direction, alors qu'ils sont élus pour défendre les intérêts des actionnaires».
Insistant sur le fait qu'«on ne peut se fier aux conseils d'administration», M. Michaud propose plutôt de lancer «une pétition gigantesque» qui permettrait de faire pression sur la classe politique, au point de forcer le gouvernement du Québec à légiférer en la matière. Il suggère ainsi, par exemple, que tout revenu excédant un million de dollars soit imposé à 90 %.
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Il faut des riches pour pouvoir créer de la richesse et si le gouvernement du Québec approuve ce type de loi alors les riches fuiront le Québec et nous serons tous pauvres! Voilà le type d'argument que soulèvent ceux qui sont contre cette demande. Si les richesses naturelles du Québec profitaient aux Québécois, au lieu de profiter à une élite corrompue et souvent étrangère qui n’a rien à foutre des intérêts du Québec, nous n'aurions pas ce problème. S'il doit y avoir un meilleur partage des richesses, ce doit être entre les travailleurs et non entre les actionnaires. Si les travailleurs ont plus d'argent, ils ont un meilleur pouvoir d'achat et peuvent donc faire rouler l'économie, mais encore faut-il que cette économie soit viable et une économie dont le seul et unique objectif est le profit n'est PAS viable.
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