14 déc. 2008

Consommation : Des jouets contaminés au plomb

NATIONAL (RC) - Le ministère de la Santé du Canada rappelle encore une fois des milliers de jouets qui sont dangereux parce que leur peinture contient trop de plomb.
Il y a un mois, Santé Canada avait rappelé plus de 2,5 millions de figurines d'agents de la GRC pour les mêmes raisons.


Encore des rappelles pour des jouets contaminés au plomb. Comment se fait-il que ces produits ne sont pas testés avant d’être placés sur les tablettes? Une fois mis en vente il est déjà trop tard puisque des consommateurs se retrouvent en possession d’un produit dangereux pour la santé. Nous sommes donc en droit de nous demander s’il n’y a pas d’autres produits disponibles en magasin qui sont dangereux pour la santé de nos enfants.

Le nouveau rappel publié ce mois-ci vise notamment 7000 fusils jouets de la compagnie Handee Products de Montréal.
Les fusils jouets de marque Action Team sont fabriqués en Chine. Ils ont été vendus un peu partout au Canada dans les magasins Everything for a Dollar et d'autres magasins de rabais du pays.
Santé Canada rappelle aussi plus de 35 000 bracelets porte-bonheur Kool Charmz Pop Charmz assortis de breloques qui contiennent du plomb en concentration supérieure à la limite permise.
Ces bracelets porte-bonheur sont fabriqués en Chine et ont été vendus au Canada dans des boutiques à un dollar d'octobre 2007 à novembre 2008 (liste complète de rappels de Santé Canada).


C’est pathétique, un porte-bonheur contaminé au plomb. Voilà ce qui arrive lorsqu’une compagnie installée à l’étranger veut faire le plus de profit possible en vendant des gugusses inutiles, on passe outre des règles d’éthiques de bases! Encore une fois ces petits jouets inutiles ont été vendus pendant un peu plus d’un an avant d’être retirés du marché.

Le plomb contenu dans la peinture qui recouvre ces jouets peut freiner le développement intellectuel des très jeunes enfants.


Les êtres humains, en être intelligent que nous sommes, manipulent des substances dont nous ne connaissons pas encore toute la portée et c’est comme ça depuis bien longtemps. Ludwig Van Beethoven a d’ailleurs souffert d’une forte contamination au plomb durant une grande partie de sa vie, car les méfaits de cette substance étaient inconnus à cette époque. Malgré toute la technologie que nous possédons aujourd’hui, il semble que nous sommes toujours victimes de notre ignorance ou insouciance. Il nous faut donc agir en consommateurs responsables, puisque la classe dirigeante ne l’est pas. Évitons d'acheter des produits inutiles qui, à longs thermes, ne deviendront que des déchets de plus dans notre environnement et achetons des produits locaux qui sont généralement de meilleures qualités que bien des produits importés.

15 nov. 2008

Les Vikings Dans Notre Histoire

Une Invasion Normande

Au début du IXe siècle, les pays nordiques de l’Europe connaissent le surpeuplement. Les hommes du nord, appelés aussi Norsemen, normands ou vikings, commencent à envahir les pays voisins, puis les terres du sud. La France et l’Angleterre sont mises à sac. À cette époque, les Vikings sont certainement les plus habiles navigateurs. Leurs drakkars, munis d’une quille en chêne et d’un gouvernail fixé à tribord arrière, leur permettent d’affronter la mer avec audace.

En 982, Eirikr Thorvaldsson, plus connu sous le nom d’Érik le Rouge, accusé de meurtre, est banni d’Islande pour trois ans. Il décide donc de partir à la recherche d’une terre que Gunnbjom, « le corbeau », avait vue. Il occupe ses trois années d’exil à explorer les côtes du Groenland. En 985, il organise un projet de colonisation. Dans le groupe, se trouve Herjòlfr, le père de Bjarni. Ce dernier décide lui aussi, l’année suivante, de se rendre au Groenland.

La Saga d’Érik le Rouge raconte ainsi le voyage de Bjarni :

Ils naviguèrent trois jours, jusqu’au moment où la terre fut perdue de vue, alors le bon vent tomba. Des vents du nord s’élevèrent et du brouillard. Ils ne surent plus où ils étaient entraînés et ainsi se passèrent plusieurs doerg. Puis ils revirent le soleil et purent reconnaître la région du ciel. Ils hissèrent la voile et passèrent un doerg entier avant d’apercevoir la terre. Ils discutèrent entre eux quelle terre ce pouvait bien être et Bjarni dit qu’il ne croyait pas que ce puissent être le Groenland. Ils lui demandèrent s’il voulait aller à terre ou non : « Mon avis est que nous longions cette terre. » Ils le firent et purent bientôt voir que le pays était peu accidenté et couvert de forêts et qu’il y avait de petites hauteurs. Ils laissèrent la côte à bâbord avec leur écoute tournée vers la terre. Ils naviguèrent deux doerg et ils aperçurent une autre terre. […] Ils s’approchèrent bientôt de cette terre et virent qu’elle était plate et boisée.

Les matelots prétextèrent un manque de bois et d’eau pour demander à Bjarni la permission de mettre pied à terre. Le chef refusa et l’on fit voile vers la haute mer. Enfin, après de longs jours, l’expédition arriva au Groenland.

Le fils d’Érik le Rouge, Leifr heppni Eiriksson, décide à sont tour de partir à la recherche des terres entrevues par Bjarni. Parmi les trente-cinq personnes qui l’accompagnent se trouve un homme du Sud, un Germain du nom de Tyrkir. L’expédition retrouve facilement la première terre à laquelle Leifr donne le nom de Helluland, le pays des terres plates; la deuxième reçoit celui de Markland, le pays plat et boisé. Enfin, tous descendent sur une île qui se trouvait au nord de la troisième terre. « Ils y abordèrent et l’explorèrent, raconte la Saga des Groenlandais. Le temps était bon et ils virent de la rosée sur l’herbe. » Ayant regagné leur bateau, « ils arrivèrent à un endroit situé entre cette île et un cap qui pointait vers le Nord ». À nouveau, ils mettent pied à terre. « Ils descendirent leurs hamacs et se construisirent de grands abris. Ils décidèrent de s’y installer pour l’hiver et bâtirent de grandes huttes. Il ne manquait pas là de saumons, tant dans la rivière que dans le lac, et des saumons plus grands qu’ils n’en avaient vus auparavant. La contrée tout autour leur parut posséder de telles qualités que le bétail n’aurait pas besoin de fourrage pendant l’hiver. L’herbe ne blanchissait presque pas. La longueur relative des jours et des nuits était plus égale qu’au Groenland. » La découverte de vignes sur cette île lui vaut alors le nom de Vinland.

De retour au Groenland, Leifr décrit dans le détail son séjour au Vinland. Son frère Thorvaldr prétend qu’il n’a pas suffisamment exploré le territoire. Il décide de s’y rendre à son tour avec trente hommes à bord. Lors de son périple, il découvre une terre qui lui semble agréable et ordonne à ses hommes d’y construire une maison.

Les habitants de ce territoire, surnommés Skraelings par les Vikings, voient d’un mauvais œil cet envahissement par des étrangers qui ne reculent pas devant l’assassinat. Les Skraelings, « sur leurs canots de peau », se lancent à l’attaque du navire sur lequel se sont réfugiés les Vikings. Thorvaldr est mortellement blessé. Comme il l’avait demandé, ses hommes l’ensevelissent à l’endroit du campement, une croix plantée à sa tête, une autre à ses pieds.

Au cours des deux siècles suivants, les Vikings effectuent d’autres voyages au Vinland, y construisent des maisons et en cultivent la terre. L’hostilité des Skraelings rend leur situation de plus en plus précaire. Vers la fin du XIVe siècle, la présence viking en Amérique du Nord paraît n’être plus qu’un vague souvenir.


Extrait d’Histoire Populaire Du Québec par Jacques Lacoursière, pp. 10-11




L'Anse aux Meadows (Anses aux Méduses)

En 1960 l’explorateur et docteur norvégiens Helge Ingstad et sa femme archéologue Anne Stine Ingstad découvrirent les restes d’un village scandinave. Les fouilles s’échelonnèrent sur plusieurs années et exposèrent l’existence d’habitations et d’outils datant de 500 ans avant la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb. Certains croient qu’il s’agirait de la légendaire colonie établie par Thorvaldr en Vinland, mais la présence de vignes sauvages est peu probable dans cette région septentrionale, même en ces années de température plus clémente. Les différentes preuves accumulées sur le site prouvent toute foi hors de tous doutes la formation d’une petite colonie Viking à Terre-Neuve vers l’an 1000.




Bjarni Herjólfsson (Gunnbjom)

Bjarni était un marchand norvégien et beaucoup croient qu’il s’agit du premier Scandinave à avoir aperçu l’Amérique et, comme de nombreux autres faits historiques, la découverte fut accidentelle. En 986, lors d’une tempête, il s’écarte de sa route en se rendant au Groenland et aperçoit ce que l’on croit être le Labrador ou Terre-Neuve. Quatre ans plus tard, il fait part de sa découverte au comte Érik le Rouge (Eirikr Thorvaldsson). À sa mort le fils d’Érik le Rouge, Leifr, acheta son navire.




Drakkar

Grâce à leurs Drakkars, les Vikings étaient à cette époque un des seuls peuples à pouvoir s’aventurer en haute mer. Ils mesuraient en moyenne 24 mètres, certains pouvaient atteindre une longueur de 80 mètres, et possédaient un mat haut de 18 à 20 mètres soutenant une voile de 100 mètres carrés. Véritable avancée technologique, le Drakkar donnait un précieux avantage aux Vikings en raison de sa rapidité sur mer, ils pouvaient attaquer et se replier à une vitesse inégalée.




Eirik Thorvaldson, Erik le Rouge

Banni de l’Islande pour trois ans après le meurtre de son voisin, qui avait lui-même tué quelques esclaves lui appartenant, il choisit d’établir une colonie au Groenland vers 985 partant à la tête de 25 navires dont seulement 14 purent se rendre à destination, les chercheurs sont incertains du destin des 11 autres navires, mais on croit qu’ils ont simplement rebroussé chemin pour revenir plus tard. Chef suprême du Groenland, il eut trois fils et une fille (Thorsten, Leifr, Thorvaldr et Freydis) qui marquèrent à leur façon l’histoire de cette région. À l’origine, on croit que la colonie était composée d’environ 500 personnes et ce nombre a pu atteindre entre 2000 à 3000 âmes lors de sa plus grande période de prospérité. Toute foi, vers l’an 1350 la population s’est mise à diminuer et dès 1500 il ne restait plus rien des Vikings au Groenland. Érik le Rouge mourra païen malgré la conversion de son fils Leifr.

Si Érik le Rouge n’avait pas été banni d’Islande, aurait-il fondé une colonie au Groenland? Est-ce que les Vikings de ce temps étaient de véritables explorateurs à la recherche d’aventure? Ou de paisibles cultivateurs? La première motivation d’Érik le Rouge était certes la survie, mais le choix de coloniser le Groenland n’était probablement pas la voie la plus facile à suivre. Coloniser cette terre inconnue faisait déjà partie des rêves des Vikings d’Islande, Eirik et ses hommes réussirent cet exploit et passèrent donc à l’histoire devenant ainsi un symbole de fierté pour le peuple scandinave.




Leifr Eiriksson

Fils d’Érik le Rouge et explorateur il serait le premier Européen à avoir posé les pieds en Amérique du Nord. Vers 999 Leifr se convertit au Christianisme et reçoit une mission du roi Olav Tryggvason, faire la conversion des habitants païens du Groenland.




Normandie

Les pillages de Portland de 789 à 802 et la mise à sac de Lindisfarne dans le nord de l’Angleterre sont les premiers témoignages du nouveau rôle que va jouer le peuple viking dans l’ouest de l’Europe. En l’an 841, la ville de Rouen est incendiée et en 845 une flotte viking remonte la Seine jusqu’à Paris. Le roi Charles le Chauve, devant cette puissance, n’a d’autre choix que de payer rançon afin d’éviter le pillage.

Vers l’an 850 les Vikings, conscients du peu d’efficacité des défenses franques, décident d’établir des camps permanents sur les îles de la Loire et de la Seine afin de pouvoir y hiberner. Ainsi, ils pourront envahir le royaume franc plus profondément lors des belles saisons.

Les attaques se poursuivent donc presque tous les ans pendant la deuxième moitié du IXe siècle, les victoires allant la plupart du temps du côté viking.

Les rois carolingiens (un des plus puissants royaumes francs à l’époque) décident donc de former de grands commandements militaires afin de répondre aux attaques régulières des Scandinaves. Toute foi la formation de ces commandements ne refroidit pas les ardeurs de ces derniers, ils contrôlent toujours des territoires de la Seine et de nombreux autres situés à l'ouest du fleuve. Les régions de Contentin et de l’Arvanchin sont bientôt abandonnées par les Carolingiens aux mains des Bretons en 867 prétextant que ceux-ci pourraient en assurer une meilleure protection, toujours au service du roi des Francs biens sur. En 905, Rouen possède toujours un comte-représentant du roi, mais il est beaucoup trop désorganisé pour offrir une résistance quelconque aux Vikings de la Seine.

En 911 le Roi Charles le Simple n’a d’autres choix que de négocier avec un des chefs Normands, c’est donc de ces négociations que naît la Normandie, le territoire, dont Rouen devient la capitale, est accordé au norvégien Rollon qui devra en contre partit en assurer la protection contre les futures attaques Vikings.

Lors des 22 ans qui suivirent, Rollon et son fils Guillaume Longue Épée travaillèrent à bâtir les frontières de ce qui deviendra l’un des principaux royaumes de France. Les relations avec les pays nordiques étant encore très présentes à ce moment, elles disparaîtront peu à peu avec les longs règnes prospères de Richard I (942-996) et Richard II (996-1026). La population scandinave sera progressivement diluée dans la masse et la Normandie deviendra part intégrale du royaume franc et chrétien.




Rollon

Les historiens croient que le Viking Rollon a commencé sa carrière en tant que mercenaire au service d’un roi anglo-saxon. Opérant pour son compte par la suite il aurait participé à l’attaque menée contre Paris de 886-887, profitant de cette guerre il se serait emparé de Brayeux et d’Evereux en Normandie. La reconnaissance qu’il obtient par les puissants de son temps ne l’empêchera pas de toujours prendre part aux expéditions de pillages saisonnières, ce qui pourrait nous porter à croire qu’il était avant tout un homme d’action. Malgré une défaite à Chartre en 911, sa puissance restera assez grande pour permettre les négociations mèneront à la naissance de la Normandie.

Cet accord qui fera de Rollon comte de Rouen aura toute fois une autre conséquence. Rollon devra être baptisé et deviendra donc chrétien. Ce baptême lui permettra de se faire mieux accepter par la population à majorité chrétienne et du même coup lui permettra de négocier avec leur chef spirituel, l’archevêque de Rouen. Le Viking Rollon se nomme désormais le comte Robert.

Ce choix de conversion vers le Christianisme soulève quelques questions. Pourquoi Rollon a-t-il choisi de nier ses croyances païennes? Pour la richesse et le pouvoir. Les hommes de ce temps étaient certes de grands aventuriers vivants des vies excitantes, mais plusieurs d’entre eux étaient avant tout des marchands, cherchant la facilité et leurs vies d’aventures n’étaient pas toujours un choix, mais une obligation. Pour Rollon la conversion était la facilité. Peut-être avait-il vraiment la foi? Nul ne peut le dire. Quoi qu’il en soit, il était un grand stratège, la Normandie connaitra la prospérité et la paix sous son règne et cette partie forte du royaume franc ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui sans ses efforts et ceux de sa descendance.




Skraelings

La véritable identité des peuples qui habitaient le Markland et le Vinland à l’époque de la colonisation des Vikings est encore aujourd’hui un mystère. Les peuples des premières nations d’aujourd’hui n’étant pas se qu’elles étaient à l’époque et étant le plus souvent nomades, il est très dure de faire un lien avec les peuples du Xe siècle et ceux de notre temps. On croit tout de même que la tribu Béothuk, qui serait apparentée aux Innus, habitait la région de Terre-Neuve à l’époque des explorations scandinave. Est-ce les Skraelings que parle la Saga d’Érik le Rouge? On ne peut le confirmer, la Saga ne contenant aucune information sur les mœurs et coutumes de ces étrangers. Toute foi on croit qu’à la fin des années 1200 les Thules (ancêtres des inuits modernes) sont arrivés de l’est pour s’établir dans le nord du Groenland. Ils se seraient déplacés vers le sud par la suite et côtoyé la population scandinave. Les chercheurs ne connaissent pas la nature de ces relations, mais des figurines de bois sculptées par les Thules prouvent qu’ils étaient conscients de la présence viking.

Les « canots de peaux » décrient par les Vikings sont en réalité des canots d’écorce. Plus facile à manœuvrer ces canots donnèrent un avantage que les Vikings n’avaient pas avec leurs immenses drakkars.

Pour ces Scandinaves, le terme Skraelings désignait une personne ayant une apparence, une vie et une langue différentes. Tout comme les Grecs appelaient tous ceux ne parlant pas leur langue, des barbares. Il était saint pour ces peuples anciens de préserver une identité forte afin de pouvoir préserver leur caractère distinct.




Thorfinnr Thordarson (Thorvaldr)

Thorfinnr Karlsefni Thordarson est le premier Européen à tenter d’établir une colonie en Amérique plus précisément à l’Anse aux Meadows, que l’on croit être Terre-Neuve. Thorvaldr possède 3 bateaux et 160 personnes l’accompagnent dans cette aventure entre l’an 1003 et 1015. Bien que les premières relations avec les Skraelings (Premières nations) semblent amicales, elles s’enveniment très rapidement. Il serait décédé suite à une grave blessure subite au combat. Thorvaldr a choisi une vie basée sur l’aventure et le risque et en paya de sa vie, c’est pourquoi il mérite le respect, malgré son échec, car c’était avant tout un homme qui vivait pour ses convictions et ne se laissait pas guider par la peur de mourir. Il est écrit dans La Saga des Groenlandais qu’au moment de sa mort Thorvaldr fit la déclaration suivante : « Il y a de la graisse autour de mon ventre! Nous avons trouvé un beau pays regorgeant de fruits, mais on ne nous laissera guère en profiter. » Les croix plantées à sa tête et à ses pieds signifient que Thorvaldr était également chrétien.


Vinland

Traduit en français ce mot signifie pays du vin. D’après la description faite par les Vikings du Vinland il est impossible que le Vinland se situe dans le Nord de Terre-Neuve (Anse Aux Meadows), car le climat, même en ces temps, n’était pas propice à l’apparition de vignes dans cette région. Il est plus probable que le Vinland se situe dans le golfe du Saint-Laurent. Les fouilles archéologiques faites à l’Anse Aux Meadows on permit de trouver une coque de noix longue qui est le fruit d’un noyer. Ce fruit se retrouve dans les forêts de feuillus où pousse également la vigne sauvage. À cette époque, de telles forêts se situaient le long des côtes du nord-ouest de la Nouvelle-Écosse, de l'est du Nouveau-Brunswick et de l'Île-du-Prince-Édouard.

Situer à deux ou trois jours de navigation de l’Anse-Aux-Meadows ces côtes serait l’endroit où, pour la première fois de l’histoire de l’humanité, des hommes partis explorer l’Ouest rencontraient des hommes explorant l’Est. Un tout Nouveau Monde s’ouvrait à ces deux civilisations, mais ce n’est que 500 ans plus tard que des hommes venus d’occident purent coloniser ce Nouveau Monde.

12 nov. 2008

Pour un vrai changement

Le déclenchement des élections par M. Charest en cette période de crise économique nous prouve bien une chose, les partis politiques actuels sont incapables de travailler ensemble. On serait donc en droit de se demander : pourquoi sont-ils incapables de coopérer? La réponse est fort simple, les partis politiques ne travaillent pas à l’amélioration du Québec en tant qu’entité nationale, mais travaille simplement pour leurs partis respectifs. Contrairement à leurs prétentions, une grande majorité de nos politiciens n’ont pas les intérêts du Québec à cœur, mais sont plutôt des carriéristes ayant avant tout des ambitions personnelles. Si leurs prétentions étaient véridiques, ils n’auraient aucune difficulté à arriver à des compromis afin de pouvoir améliorer le sort de notre patrie, mais voilà! Les propositions pragmatiques de nos partis se font rares et le consensus est donc impossible.



Les sondages le démontrent bien, les Québécois ne voulaient pas de ces élections, non seulement parce que nous venons tout juste de sortir des élections fédérales, mais aussi, parce que nous savons très bien que le résultat des prochaines élections ne fera aucune différence. Les libéraux risquent fort d’être encore minoritaires au parlement, mais au-delà du résultat de ces élections, un désintéressement généralisé de la politique par les citoyens du Québec est symptomatique d’une désillusion du peuple quant à notre élite politique. Le peuple n’y croit tout simplement plus, à cette politique de la langue de bois, cette politique vide, sans idée de grandeur, sans signification réelle.



C’est pour ces raisons que tout mon appui va à M. Victor-Lévy Beaulieu. Un homme qui a vraiment à cœur les intérêts de notre nation et qui a surtout le verbe clair. J’ai donc grand espoir que M. Beaulieu pourra brasser la cage de nos politiciens si seulement les grands médias du Québec ne le boudent pas et cesse de lui faire mauvaise presse sans raison valable. J’invite les citoyens du comté de Rivière-Du-Loup et Les Basques à laisser de côté les préjugés véhiculés par nos chers médias et à s’informer de la politique de M. Beaulieu avant de faire leur choix électoral.

27 oct. 2008

Une Coalition s'est formée pour donner plus de pouvoirs aux régions

SAINT-GERMAIN-DE-KAMOURASKA - La Coalition pour un Québec des Régions est déterminée à obtenir plus de pouvoirs pour les instances régionales.

Réclamant une décentralisation de l'Etat, différents forums citoyens seront tenus pour préciser les pouvoirs qu'elle aimerait récupérer.

Une première rencontre s'est tenue samedi à Rivière-du-Loup, au Bas-Saint-Laurent; une autre suivra le 8 novembre à Montréal. L'objectif est de développer des pistes dans les 17 régions du Québec et de faire culminer la réflexion par des Etats généraux des régions.



Excellente initiative de ces citoyens. Une décentralisation des pouvoirs est plus que souhaitable, car elle éliminera la corruption, en distribuant mieux la richesse les personnes au pouvoir se retrouvent avec moins d'argents et sont donc moins portés à la tromperie. De plus plusieurs petits centres administratifs sont beaucoup plus efficaces qu'un seul gouvernement central ayant tout le contrôle, car les petits centres régionaux sont plus en mesure de répondent aux demandes de leurs citoyens. Pour arriver à ceci il faut tout d'abord faire l'indépendance car plusieurs décisions qui nous concernent sont encore prisent à Ottawa, qui est à mille lieux des enjeux de nos petites régions québécoises.



Selon le coordonnateur de la Coalition, Roméo Bouchard, l'absence d'autonomie régionale est un obstacle majeur au développement des régions et ce, tant dans les grands centres qu'en périphérie. Plusieurs jeunes prennent part à la réflexion pour que le Québec reconnaisse les régions comme des instances politiques et démocratiques plutôt que de simples régions administratives.

Les participants sont toujours invités à s'exprimer à titre de citoyens, et ce même s'ils appartiennent à des organisations politiques ou économiques.



En effet les grands centres et les régions ne possèdent pas les mêmes besoins et ont donc des demandes différentes, une décentralisation serait donc bénéfique pour tout le monde. Quoi qu'il en soit les gouvernements actuels ne laisseront pas le moindre pouvoir aux régions, car ils sont corrompus et ont présentement leurs intérêts personnels plus à coeur que les intérêts de la majorité des Québécois.

25 oct. 2008

Parti québécois : Avant les élections, la crise financière

POLITIQUE (RC) - La chef du Parti québécois Pauline Marois a déclaré samedi que le premier ministre du Québec Jean Charest serait irresponsable de déclencher des élections dès maintenant.

En ces temps d'incertitude économique, toute l'attention doit plutôt porter sur les solutions à apporter à la crise financière qui secoue la planète, source de grande inquiétude pour les Québécois, a fait valoir la chef péquiste. Mme Marois s'adressait à quelques centaines de militants réunis à Québec, à l'occasion de la Conférence des présidents d'associations de circonscription du PQ.

Sur un ton alarmiste, Mme Marois a ainsi rejeté, pour la première fois aussi rudement, le scénario d'élections automnales, une hypothèse que la chef péquiste a semblé prendre très au sérieux.

« Mais peu importe la décision du premier ministre, le PQ sera prêt », a-t-elle ajouté à ses militants.



Je ne crois pas que le Parti Québécois détesterait aller en élection, vue la position précaire de l'ADQ présentement le PQ se retrouverait peut-être au pouvoir minoritaire ou dans l'opposition officielle. Mme Marois joue ici tous simplement le beau rôle, car elle sait que la grande majorité des Québécois ne veulent pas d'élection sortant tout juste d'une élection fédérale qui n'aura servit à rien. Elle fera donc porter le chapeau impopulaire à Charest s'il décide de provoquer des élections cette automne. S'il y a élection ce sera probablement parce que Charest veut éviter d'entrer en période électorale pendant la crise économique qui nous frappera prochainement. Certains d'entre vous aimeraient probablement bien voir les Libéraux au pouvoir si crise il y a, car la population aura tôt fait de leur jeter le blâme or si le Québec s'en sort bien pendant cette crise les Libéraux prendront tous le méritent, alors ce peut être une arme à deux tranchants. Quoi qui l'arrive les Libéraux auront toujours l'empire médiatique des Desmarais pour les couvrir et ils pourront toujours se sauver la face alors que c'est tous le contraire pour le PQ qui ne possède aucun média pour véhiculer son message. Ajouté à ceci qu'ils pourront toujours compter sur le vote des anglophones de Montréal et de la majorité des immigrants qui n'on rien à faire du Québec.



Le manifeste au second plan

La chef péquiste a aussi profité du Conseil national des présidents de son parti pour présenter son manifeste pour la souveraineté, qui sera au coeur des délibérations durant le week-end.

La défense de la langue et les valeurs québécoises y occupent le haut du pavé. Le document de deux pages réaffirme aussi l'importance de la démocratie, la laïcité des institutions publiques, la souveraineté économique, le développement durable, ainsi que l'égalité entre les hommes et les femmes.



Jusqu'ici tous va bien, on ne connait pas la manière, mais les idées sont bonne pour la majorité. Le concept de développement durable et celui de l'égalité entre les hommes et les femmes soulevant quelques questions. Il est faux de prétendre que les hommes et les femmes sont égaux, chacun des deux sexes possèdent ses forces et ses faiblesses et à la fin se complètes l'un et l'autre. D'où nous vient cette obsession de l'égalité ?



Selon le manifeste, un Québec souverain développerait une relation d'égal à égal avec les Premières Nations, donnerait toute leur place aux anglophones et valoriserait l'apport des Québécois issus de l'immigration.

Ce document est le fruit d'une consultation menée depuis mai dernier et fait suite à la décision du parti de rompre avec l'obligation de tenir un référendum dans un premier mandat.

La chef du Parti québécois devrait entamer prochainement une tournée du Québec pour ranimer la flamme souverainiste.



OUCH! C'est ici que ça fait mal. Comment protéger notre langue si on laisse toute la place redevable aux anglophones!? On leur donne déjà toute la place avec les résultats que l'on connait. La langue officielle du Québec est le français et ses citoyens doivent parler français, c'est non négociable. Pourquoi valoriser l'apport des Québécois issus de l'immigration? Commençons donc par valoriser l'apport des Québécois de souches! Si les immigrants veulent être traités comme des Québécois ils n'ont pas à recevoir de traitement de faveurs.

13 oct. 2008

L'Action De Grâce

Quelle est la signification de cette fête pour l’homme moderne ? Elle n’en possède aucune, seulement la joie éphémère d’avoir enfin un congé férié, une petite pause dans notre routine et emploi merdique. Pour certain elle permet de visiter notre famille qui habite en région ou en ville et une fois la visite terminée on s’en retourne chacun chez soit. C’est probablement le seul point positif de cette fête aujourd’hui sans signification, au moins il nous reste toujours nos valeurs familiales.

Pourtant, fut un temps où l’action de grâce était plus qu’un simple congé. C’était le temps de célébrer la moisson, de remercier le Seigneur pour nos bonnes récoltes. La fête avait une connotation religieuse certes, mais la religion n’est pas nécessairement toujours un mal. En ces temps elle aidait les hommes à donner un sens à leurs vies, oui c’était peut-être de fausses croyances, mais, qui a-t-il de pire entre un homme qui base sa vie sur des croyances religieuses qui peuvent parfois s’avérer êtres saines et un homme qui base sa vie sur le divertissement et l’amassement de richesse et de biens matériels? L’homme qui base sa vie sur les croyances religieuses possèdent des mythes et des coutumes qui lui permettent de se forger une identité forte, voilà où réside le mérite de la religion face à notre société moderne dirigée principalement par le capitalisme.



Attention! Je ne fais pas ici l’éloge de la religion chrétienne, elle est la cause de bien des maux de la société québécoise d’aujourd’hui. Toute fois, célébrer la moisson était une bonne chose, c’était une forme d’humilité que de remercier la nature, comme quoi nous sommes dépendant des belles récoltes qu’elle nous offre. Vue sous cet angle cette célébration était grandiose, par contre l’erreur de nos ancêtres était d’associer cette fête à un Dieu dans les cieux qui nous donnait le droit d’exploiter la nature à notre guise, nous, qui étions la création divine! Nous nous retrouvions au dessus de la nature puisqu’elle était créée pour nous.

Il est pourtant plus réaliste, plus saint et plus logique de croire que la nature est au dessus de nous, puisque c’est elle qui nous nourrit. Voilà toute l’importance d’une telle fête, un retour aux éléments primaires de nos vies, retirer toutes ces choses superflues, tous ce plastique, pour revenir à l’essentiel. L’Action de grâce fera peut-être un retour en force lorsque cette société malade s’écroulera. Garder toujours en mémoire que ce n’est pas l’être humain qui sauvera la planète, mais la planète qui sauvera peut-être l’être humain, s’il est en mesure de se sauver lui-même!



Célébrons la nature, la planète et notre riche terroir québécois!

12 oct. 2008

Pourquoi ne pas voter pour le Bloc Québécois ?

Tous d’abord je dois me dissocier de l’argumentation fédéraliste anti-Bloc habituelle. Vous savez, celle qui dit que le Bloc ne sera jamais au pouvoir, qu’il est impuissant et qu’il est donc inutile de voter pour eux.

De la part d’un parti démocratique cette affirmation est hypocrite car anti-démocratique. Elle confirme qu’un parti majoritaire n’a rien à faire des députés minoritaires et que leurs voix ne sont donc pas entendues. C’est donc dire que même si le Bloc est majoritaire au Québec, il n’a aucune influence sur les décisions prisent par un gouvernement majoritaire fédéral sur des sujets concernant le Québec. La Belle Province se retrouve alors démocratiquement sans voix, n’est-ce pas une belle contradiction pour les défenseurs de la démocratie canadienne ? Un député affirmant que le Bloc est inutile affirme donc du même fait que la démocratie canadienne ne fait pas de sens.

Ceci étant dit, je dois retourner à l’idée initiale de ce texte. Je sais que plusieurs indépendantistes ne comprendront pas ce choix, mais je souhaite que vous fassiez preuve d’un peu d’ouverture en lisant ce texte car je peux vous assurer que mon action est pour moi le meilleur choix possible pour les Québécois.

La stratégie du Bloc Québécois dans ces élections me répugne. Elle est négative, comme celle de tous les autres partis. C’est le dénigrement systématique des autres partis sans exposer de nouvelles idées. Quelles sont les positions du Bloc face à la surpopulation, au développement éolien, aux nouveaux barrages hydroélectrique, à l’immigration, à notre langue, en avez-vous entendu parler ?



De ce fait l’indépendance est mise au rencart par le Bloc. Cette idée qui est à la base même de ce parti, en avez-vous entendu parler ? Comment peut-on affirmer que le Bloc est le seul parti pouvant promouvoir l’indépendance au fédéral lorsqu’il n’en parle jamais ou très rarement sur le bout des lèvres lorsque peu de gens écoute ? Le Bloc ne veut pas perdre les votes des indécis ou de ceux qui n’ont pas d’opinion sur le sujet. Il ne veut pas faire peur à une population aliénée car il sera alors perçu comme le perturbateur de leur sacro-sainte, sainte-paix! Pourtant le Bloc est vraiment le seul parti pouvant promouvoir l’indépendance, et dans le contexte économique actuel il n’aurait aucune difficulté à faire avancer l’idée de décentralisation du pouvoir, et il est évident que cette décentralisation passe par notre indépendance!

Comme nous l’avons vue plus tôt dans cet article et expliqué dans plusieurs articles parus ultérieurement, la démocratie canadienne est dysfonctionnelle, je ne démontrerai donc pas les raisons de cette affirmation dans ce texte, mais plutôt me servir de cet argument pour déduire qu’un vote pour le Bloc est un appui pour ce système électoral déficient. Hors donner son approbation à ce système qui méprise le peuple québécois est hors de question.

10 oct. 2008

Al Gore poursuivit pour fraude par 30 000 scientifiques



Voici un exemple typique de la malhonnêteté d'un gouvernement de gauche. On choisit une cause qui attirera la sympathie des citoyens (qui est contre l'environnement ?) et on échafaude un plan pour se bâtir un capital politique. Quiconque voulant critiquer ou même questionner ce plan sera alors classifié comme étant hérétique puisqu'il s'oppose à une cause juste et saine pour l’ensemble de la population. Hors le fait de questionner une théorie comme celle de Mr. Gore ne fait pas du plaideur un anti-environnementaliste, mais plutôt une personne possédant un sens critique voulant s'attaquer à des causes ayant des effets sur la réalité, tout en éliminant celles qui n'en possèdent aucun et qui sont donc parasitaires. Ces soit disant protecteurs de l'environnement et sauveur de notre planète multimillionnaires ne veulent surtout pas un débat, se qu'ils veulent c'est plus d'argents et surtout plus de pouvoir en vous gardant dans l'ignorance.

La planète n'a nullement besoin de l'humanité pour être sauvée, elle sait très bien prendre soin d'elle même et éliminer ses parasites sans distinction... elle est d'ailleurs passées par des cycles beaucoup plus ravageurs que celui qui, selon les dires de Mr. Gore, nous frappe présentement. Les grandes ères glaciales en sont un exemple. L'humanité s'éteindra, la planète survivra et un nouveau cycle de vie naîtra.

3 oct. 2008

Élection Canadienne 2008

Encore une fois nos chers politiciens nous demandent de choisir lequel d’entre eux est le moins pire. On vous bombarde de publicités négatives chaque parti essayant de miner la crédibilité de l’autre, avec succès, mais aucun d’eux ne vous offre une alternative valable. Nous avons la gauche et la droite. Aucun n’est apte à nous donner les bons côtés de ces deux lignes de pensées, se bornant à représenter un côté ou l’autre.



La démocratie canadienne et le fédéralisme canadien sont des échecs. Le Canada est un très grand pays et il est tout à fait normal qu’un Canadien de l’Ouest ne possède pas les mêmes priorités qu’un Canadien habitant une province maritime. Il est donc impossible pour un seul gouvernement de plaire à tout le monde… sauf si on décide de créer de faux besoins, des besoins qui seraient commun à toute la population, ou en créant de nouvelles menaces qui viendraient détruire notre bien être commun. Le gouvernement pourra alors prétendre pouvoir combler nos manques ou nous protéger contre la menace.

La campagne 2008 est particulièrement marquée par les menaces, environnementales et économiques. Les réchauffements climatiques et les déboires boursiers états-uniens sont les principaux sujets de discussions de nos politiciens, chacun d’eux prétendant êtres plus aptes à lutter contre la menace, mais aucun d’eux ne peut se permettre de faire des promesses impopulaires afin de lutter efficacement contre ces menaces. Le réchauffement climatique n’est pas réellement le problème, il est avant tout une cause. Il est le résultat de notre surconsommation et de la surpopulation. Le problème concernant le plus les Canadiens étant la surconsommation, que devrait faire un gouvernement responsable pour lutter contre cette habitude de vie malsaine ? Nous inculquer de nouvelles valeurs plus fortes ?

Il s’agit de regarder le débat des chefs pour s’en apercevoir. Le seul sujet de conversation est celui de l’argent. On parle environnement ? Non, on parle des solutions environnementales qui seraient les plus avantageuses économiquement, on vous parle de développement durable, toujours inconscient que le problème est justement ce développement, le développement ne pourra se perpétré indéfiniment. On parle de taxer les pollueurs, comme si le fait de taxer annulerait les effets de la pollution. Comment faire de l’argent avec la pollution ?

On parle santé ? Non, on parle de la rentabilité des hôpitaux. Sans investir dans la prévention, sans se soucier qu’un environnement sain est la première étape vers un citoyen en santé. On parle de médicaments et de compagnies pharmaceutiques. Comment faire de l’argent avec la maladie ?

On parle de sécurité ? Non on parle du coût des prisons, on parle de cette soit disant œuvre de bienfaisance en Afghanistan, on veut connaître la date de retour! Mais on parle très peu de se qui si trame. Comment s’emparer d’un territoire étranger et contrôler ses richesses ?

On parle de notre eau ? Non on parle de rentabiliser notre eau. Comment vendre cette ressource naturelle abondante à nos propres citoyens ?

Surpopulation ? Surconsommation ? Manque de vision ? Manque de vrais meneurs ? Mal de vivre de nos citoyens ? Fierté ? Indépendance ? Nationalisme ? Ces sujets sont tabous en politique car on ne voudrait surtout pas faire croire à la population qu’il y a un monde en dehors de l’argent.

Les politiciens ne feront rien. Tout d’abord parce que les citoyens ne voteront pas pour eux s’ils ont le courage de seulement menacer leur confort et deuxièmement parce que ce ne serait pas payant pour eux. La surconsommation rapporte au patronat, ce même patronat qui contrôle notre gouvernement et y place ses pantins, peu importe votre choix de vote, à gauche ou à droite, il sera avant tout un vote pour ce patronat, un appui pour ce système qui ne vous offre aucun choix. Un seul choix s’offre à vous, rejeter la corruption, annuler votre vote.

Il est temps que le Québec se réveil et sorte de cette fédération canadienne vouée à l’échec.

7 sept. 2008

Élections fédérales : Aux urnes, citoyens!

Pour la troisième fois en quatre ans, les Canadiens sont convoqués aux urnes.

En décidant lui-même de mettre fin à son gouvernement minoritaire, M. Harper contourne donc la loi sur les élections à date fixe qu'il a fait adopter. Le scrutin général aurait dû avoir lieu dans un an.

Dans un point de presse après sa visite à Rideau Hall, M. Harper a justifié sa décision de déclencher des élections anticipées en disant que le Parlement était devenu dysfonctionnel. Selon lui, l'opposition n'avait plus du tout l'intention de collaborer avec le gouvernement pour lui permettre de fonctionner.

Vous avez bien lu, troisième fois en quatre ans, preuve ridicule que la démocratie canadienne est dysfonctionnelle. Le Canada est un pays trop grand et trop diversifié pour être gouverné par un seul gouvernement, les intérêts des provinces canadiennes ne sont pas les mêmes, le gouvernement fédéral ne peut donc pas gouverner efficacement. C'est pourquoi le Québec doit se retirer de ce pays qui n'en est pas un, nos priorités, richesses et particularités étant très éloignées de celles des provinces des prairies par exemple.


M. Harper aussi a aussi évoqué la situation économique difficile pour décider de convoquer les Canadiens aux urnes. Il en a profité pour lancer ses premières attaques officielles envers l'opposition.

M. Harper a longuement défendu son bilan de ses deux ans et demi de pouvoir minoritaire. Il a notamment parlé de la réduction de la dette et de la TPS, de la lutte contre la criminalité, de la reconnaissance de la nation québécoise et de son plan pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

La reconnaissance de la nation québécoise est une notion symbolique totalement ridicule, elle ne nous apporte rien de concret, mais le bloc n'a pas eu le choix de l'appuyer sans quoi les fédéralistes du Québec se seraient empressés de monter aux barricades. Mr. Harper ne fait pas mention de la guerre en Afghanistan qui a maintenant fait presque 100 morts dans l'armée Canadienne, sans parler des victimes innocentes du coté Afghan, guerre qui a pour seul but de protéger les intérêts États-Uniens en Asie centrale. Ce n'est pas une guerre pour notre liberté, mais bien une guerre pour enrichir une élite corrompue par le pouvoir et l'argent.


Un deuxième gouvernement minoritaire?

M. Harper a aussi encore une fois laissé entendre qu'il s'attendait à ce que les Canadiens élisent un autre gouvernement minoritaire. Mais il soutient que, même s'il est à la tête d'un nouveau gouvernement minoritaire, il en ressortira tout de même plus fort.

Le gouvernement minoritaire dirigé par Stephen Harper depuis janvier 2006 aura été, de l'histoire canadienne, celui qui aura su durer le plus longtemps.


Ce qui veut donc dire que si les conservateurs sont encore une fois minoritaires (ce qui est fort probable) nous aurons droit à des élections en 2010. Encore des dépenses inutiles causées par notre manque de consensus, l'unité Canadienne n'existe pas c'est un mythe créé par une élite avide de richesse qui veut simplement pouvoir profiter de se que ce beau grand territoire a à offrir, tous pour leurs sales gueules et rien pour vous. Ne soyez pas naïf, les personnes qui dirigent le gouvernement en ont rien à foutre de vous, ils veulent simplement vous en donnez assez pour que vous restiez bien dociles et surtout d'honnêtes travailleurs. La tactique fonctionne bien pour eux... jusqu'ici.

Lien

4 sept. 2008

Suicide : Désarmer l'Amérique


« Le meilleur moyen de réduire la probabilité qu'une tentative de suicide ne réussisse est de retirer les armes de la maison », a écrit le groupe de psychiatres dans l'article paru le 4 septembre.

« Empêcher les personnes suicidaires d'avoir accès à un fusil durant ces périodes de crise est donc crucial pour leur vie », persistent-ils.

Parmi les Américains de tous âges, plus de la moitié des suicides réussis sont le fait d'une arme à feu.

Contrairement aux armes à feu, les surdoses de médicaments ou le fait de se taillader les veines laissent plus souvent une deuxième chance aux personnes en crise.



Ces scientifiques ont dû faire une recherche très exhaustive pour en arriver à ces conclusions! C'est typique, au lieu de rechercher les causes d'un malaise et de travailler à les éliminer, on travail plutôt à restreindre nos libertés (ici je parle au sens générale et non nécessairement des armes à feu) afin d'empêcher des gens désespérés de faire des gestes stupides. Pourquoi les gens se suicident-ils ? Parce qu’ils peuvent avoir une arme à feu sous la main ? Bien sur que non, simplement parce qu'ils ne trouvent pas de signification à leurs vies. Acheter et consommer des biens matériels ne peut rendre un être humain heureux, l'homme a besoin de points de repères et de savoir qui il est, de savoir vers où il se dirige, d'avoir des objectifs autant personnels que communautaires et de se sentir utile à cette communauté. Notre société moderne nous proposes de voté une fois aux quatre ans et de se laisser diriger par des personnes déconnectés de notre réalité ainsi que participer à une certaine expansion économique en produisant et consommant des biens qui sont la plupart du temps biens inutiles. Notre impuissance peut alors nous sembler sans limite, mais ce n'est pas le cas.


Une décision impulsive

Un tiers à quatre cinquièmes de toutes les tentatives de suicide seraient impulsives.

Dans 24 % des cas, il s'écoulerait moins de cinq minutes entre la décision et le passage à l'acte, tandis que dans environ 70 % des cas, moins d'une heure s'écoulerait.

« Le fait que plus de 90 % des personnes survivant à une tentative suicide ne recommenceront jamais montre le caractère passager et bref de nombreuses crises suicidaires », ajoutent-ils.



Le suicide n'est pas une décision impulsive. Une personne saine et équilibrée ne se lève pas un matin en se disant : « bon c'est aujourd'hui que je mets fin à mes jours. » Le suicide est une sorte de dégénérescence mentale, c’est-à dire que les idées suicidaires s'insinuent dans l'esprit d'un homme graduellement parfois causées par des échecs consécutifs ou la réalisation que la vie sur cette terre n'a aucun sens. Le suicide peut être interprété comme un refus d'un individu d'évoluer dans la réalité qui lui est proposé par la société qui l'entoure, il est aussi l’échec de l'individu suicidaire de se trouver une nouvelle voie pouvant apporter un sens à sa vie, pour certains cette voie est la religion et vous les entendrez alors assurément vous dires qu'ils ont enfin trouvés un sens à leurs vies.


Restreindre l'accès aux armes à feu aux États-Unis serait toutefois une tâche difficile. Non seulement les citoyens américains sont ceux qui en possèdent le plus grand nombre au monde, le deuxième amendement de la constitution américaine leur confère le droit de détenir une arme.



Une personne voulant commettre un suicide utilisera l'arme à feu parce que c'est certainement le moyen le plus facile et le moins douloureux de s'enlever la vie, rapide et efficace. En interdire l'accès équivaudrait à dire : « Trouvez-vous autre chose pour vous suicider ».



Lien

30 août 2008

L'Avalée Des Avalés de Réjean Ducharme


Auteur : Réjean Ducharme
Titre : L'Avalée Des Avalés
Éditeur : Gallimard
Nbr. De pages : 379

Voici une œuvre dont la critique est des plus difficiles. Chaque chapitre étant un organe complexe d’une œuvre littéraire d’autant plus complexe, car attention ce bijou ne s’adresse pas aux obtus et aux étroits d’esprits. Que retenir de ce livre sinon qu’il s’empreigne dans votre tête par ses incessant coups de gueules. Pour comprendre toute l’ampleur vous devrez rejeter tout ce que vous croyez être vérité et vous ouvrir sans jugement à cette petite fille appelée Bérénice. Par elle, Ducharme vous fera ressentir tout se qu’elle ressent passant du désespoir à la tendresse puis à la haine en claquant des doigts. Il aime vous choquer, vous surprendre, vous faire sentir minable, la morale, il ne connait pas. Grâce à lui vous apprendrez peut-être une nouvelle signification du mot amour ou du mot haine.

Vous découvrirez une œuvre qui n’essaie pas d’être moralisatrice ou de passer un message quelconque, non son objectif premier est de vous faire sortir de votre stupeur, d’allumer le feu en vous, de vivre enfin, par la haine s’il le faut. C’est l’objectif premier de l’héroïne de ce livre, elle veut avant tout vivre, elle veut aimer et être aimer et si ce n’est pas possible elle choisira de renier ou de détester, peu importe si c’est réciproque. Car voilà Bérénice est une jeune fille solitaire ne connaissant pas de morale sauf la sienne, elle décrit le monde qui l’entoure de son point de vue et ce point de vue lui appartient, il est sien et personne ne pourra le lui enlever, elle veut simplement s’inventer un monde à l’image de cette réalité qui est sienne. N’est-ce pas se qui fait rêver notre jeunesse ? Notre innocence, nos insouciances, notre naïveté, mais surtout notre pureté.

S’ensuit l’adolescence, ou si vous préférez, la perte de la jeunesse. Pour moi cette jeunesse est personnifiée par Constance Chlore, d’où cette force qui entraîne Bérénice à tout faire pour ne pas trahir cette ancienne amie disparue, cette seule image qu’il lui reste de sa jeunesse. Elle se révolte, se déchaîne contre le conformisme, mais aussi contre ce monde des adultes dont elle ne veut pas faire partie, car pour elle il ne fait pas de sens. Qui pourrait lui en vouloir puisqu’aucun adulte ne lui sert d’exemple. Je ne ferai pas plus de révélation sur le roman, je ne voudrais pas gâcher votre surprise et puis chacun peut faire ses propres observations car c’est un roman qui fait grandir le lecteur.

Réjean Ducharme est, à ma connaissance, le plus grand auteur romanesque québécois. Dans l’«Avalée des avalés» Ducharme n’écrit rien pour rien, ne se perd pas dans les longues descriptions ou les discussions futiles, chaque mot et chaque phrase sont choisies pour en arriver à un style incisif où chaque phrase peut vous faire passer d’une vérité à une autre qui peuvent parfois êtres contradictoires, cette langue qu’il adore, qu’il manipule, qu’il réinvente par un vocabulaire riche, nouveau et évocateur, voilà se qui fait toute la beauté de cette œuvre grandiose. Cette écriture si intense est souvent incomprise par certain, il faut peut-être savoir lire pour aimer Ducharme… quoi qu’il en soit, il faut certainement être très attentif pour en reconnaître toute la profondeur.




Chapitre 27

Je regarde dans la nuit au travers de mes cils rouges, de mes cils longs et raides comme des cils de poupée. Au travers des ténèbres, je vois quelqu’un, je les vois : elle et son chat. Elle est dans ma chambre. Elle me protège. Je suis malade, faible. Je ne suis pas en mesure de monter la garde. Elle monte la garde à ma place. Elle reste avec moi pour m’aider à repousser la mort si elle s’avisait de surgir, d’attaquer. Seule dans cette chambre, dans l’état où je suis, la mort aurait beau jeu. Elle n’aurait qu’à entrer et me prendre. Elle est dans ma chambre. Elle est dans ma vie. Mais il n’y a pas de quoi s’attendrir. Tantôt elle est dans ma vie, tantôt dans la vie de Christian, tantôt dans celle d’Einberg. Je ne suis qu’un visage, et la chambre de sa solitaire toute-puissance, comme celle de bien d’autres, est pleine de visages. Elle est bien trop occupée. Elle a beaucoup trop à faire. Je ne veux pas être un visage parmi mille. Dans ces chambres à mille visages je préfère n’être aucun visage. C’est bien trop dangereux. On risque d’être oublié, d’être égaré, d’être victime de toutes sortes d’erreurs. Dans une âme où il y a mille visages, le visage appelé Bérénice risque d’être confondu avec le visage appelé Antoinette. Je ne me sens en parfaite sécurité que dans une âme où il n’y a que moi ; dans la mienne par exemple. Si Chamomor avait voulu, nous serions amis à l’heure qu’il est. Nous serions ensemble jour et nuit, heure après heure. Nous serions en train de faire un voyage sans fin. Elle serait le seul habitant de ma vie et je serais le seul habitant de sa vie. Elle serait fière de m’avoir, elle qui aime les laids. Je serais fière de l’avoir, moi qui aime les beaux. Pour être le seul visage dans une âme, il faut en déloger tous les autres. Et, dans l’âme d’une adulte comme Chamomor, il s’en entasse tellement de visages, visages de morts comme visages de vivants, visage de choses comme visages d’animaux et d’hommes, qu’on ne s’y entend même pas parler. Va-t’en, Chamomor. Avec une âme telle que tu en portes une, tu ne sers à rien, tu es tout à fait inutile, tu es même nuisible, tu ne fais que me faire perdre mon temps.

Chamomor prend une gorgée de cognac. Chamomor flatte son chat à rebrousse-poil et il jette des étincelles. Il y a en elle quelque chose qui me fascine, m’attire, quelque chose comme un vide. J’ai si mal que les ténèbres me brûlent les yeux. J’ai besoin d’elle, d’être abritée, qu’elle me tienne et me flatte comme elle tient et flatte Mauriac II. C’est comme si par toute la neige elle était la seule maison. C’est ma mère après tout! Si je me laisse aller, je me sentirais toute chose, toute moite en dedans. Si je me laissais aller, je choirais dans ses bras, l’y aimerais, m’y sentirais au chaud, y pleurerais comme avec plaisir. Tout ceci n’est qu’instinct, lâcheté, désespoir, aberration. Aimer ne doit pas être : se laisser passivement pousser dans les bras de quelqu’un. Aimer ne doit pas pousser dans l’âme comme l’ongle au bout du doigt. Ne te laisse pas faire. Hais plutôt.

24 juin 2008

La St-Jean-Baptiste : L'indépendance du Québec!


C’est aujourd’hui la fête nationale du Québec. Nous l’appelons désormais fête nationale, mais le fait est que, politiquement, le Québec n’est pas une nation. Un gouvernement étranger écrit encore certaines de nos lois, renforcissant toujours son emprise grâce à l’immigration et sa politique des deux langues officielles. À cause de tout ceci Montréal deviendra bientôt une ville où l’anglais sera majoritaire. Le Québec n’a pas à faire directement face aux problèmes de surpopulation, en fait, ici, comme en Europe, il y a décroissance de la population. Pendant ce temps le ratio immigrant/Québécois augmente lentement, mais surement. Il n’est donc pas difficile de réaliser que le multiculturalisme détruit notre nation.






On pourrait alors se demander : « Pourquoi célébrons-nous alors ? »



Comme partout ailleurs, les Québécois n’aiment pas faire face à la réalité et souffrent d’un profond manque de valeurs plus honorables. Additionné à cela le fait que la St-Jean est un bon prétexte pour se saouler et d'avoir une journée fériée et vous avez soudainement une bonne raison de « célébrer. » Le fait que nous avons dut nous battre pendant 400 ans afin d’assurer notre survie en tant que peuple ne les intéressent pas. Et oui, 2008 est se que nous pourrions appeler une année « spéciale », car elle marque la fondation de la plus vieille ville d’Amérique. La ville de Québec est vieille de 400 ans.



Samuel de Champlain était son fondateur; un homme de courage, de bravoure et de détermination. Même à ce moment il avait à combattre le mercantilisme; à combattre les marchants qui ne voulaient pas le voir établir une colonie française en Amérique, provoqué par la peur de perdre beaucoup d’argents. Il combattu ces marchants, l’océan et les hivers rigoureux avec l’aide des Amérindiens, et il gagna. Mais, 400 ans plus tard, nous sommes toujours une colonie, parce que nous semblons aimer l’état dans laquelle nous sommes. Nous avons peur de prendre le risque, peur de penser par nous-mêmes et prendre les reines de notre destiné, comme un adolescent qui refuse de grandir. Malheureusement, Champlain n’est désormais plus notre héro, Riel, Chevalier De Lorimier, Bourgault et Papineau, ces patriotes ne sont plus nos vieux héros. Notre héro est un marqueur de 50 buts de la Ligue National de Hockey. Les gens ne se préoccupent plus du passé ou du futur, se qu’ils veulent c’est éviter l’adversité au présent.



Tout ceci causés par notre profond manque de valeurs. Ce manque de signification dans nos vies à fait en sorte que cette nation n’accorde plus d’importance aux valeurs nobles comme le courage et la bravoure. Est-ce que l’indépendance est possible dans cette situation ? Je ne crois pas.



Mais il y a toujours de l’espoir. Nous n’avons pas survécu 400 ans pour rien. Nos ancêtres étaient fiers. Ils ont choisis de vivre en Français lorsque l’argent était contrôlé par les Anglais. Les Québécois colonisés se plaisent à dire que nous sommes une gang de perdants parce que nous avons perdu la bataille sur les plaines. La révolte des patriotes a échoué, le FLQ fut écrasé par l’armée canadienne et nous avons perdu deux référendums sur l’indépendance. Personnellement, ces événements ne veulent pas dire que nous sommes des perdants, mais que nous sommes de fiers combattants qui se sont battues pour le peuple. L’indépendance sera possible si nous nous remémorons le courage et la joie de vivre de nos ancêtres. 400 ans d’histoire c’est court comparés aux vieux pays Européens, mais c’est notre histoire et nous devons nous battre pour elle.



Vive la liberté! Vive l’indépendance!

13 juin 2008

Ba-be-bi-bo-bu


Tous les bébés sont plus ou moins prématurés à la naissance, puisqu’ils ne peuvent se nourrir seuls et sont incapables de se déplacer ou de parler. Les chiots se débrouillent en quelques heures, les poulains sont sur pattes le jour même, mais les petits de l’homme restent désemparés. Or, cette situation quasi larvaire nous procure un avantage sur les autres êtres vivants : grâce aux parents, l’enfant deviendra de plus en plus autonome et apprendra une ou plusieurs langues.






Par Jacques Godbout

publié dans www.lactualite.com du mois de juillet 2008



Dans une collection intelligente de livres consacrés à l’histoire de la Terre, de Dieu ou du bonheur, voici celle du langage, pleine de surprises. Concédons que les animaux, y compris les insectes, possèdent une forme de langage ; ils communiquent par phéromones ou par des chants. Mais c’est la langue qui nous distingue des grands singes, dont nous partageons quasiment tous les gènes.



Il y a de cinq à sept millions d’années, quelque part en Afrique, l’homme s’est séparé de ses cousins simiesques. Il y a deux millions d’années, il a inventé des outils, mais les animaux aussi en créent. La maîtrise du feu, par contre, aurait changé la vie des hominidés, la cuisson des viandes et des végétaux favorisant l’accroissement du volume du cerveau. Certains croient que c’est au coin du feu que nos ancêtres, pour se raconter des histoires, ont élaboré des langues. L’écriture (des chiffres, puis des lettres) est apparue il y a 8 000 ou 10 000 ans.



Sommes-nous seuls à parler, discuter, penser ? On ne sait. Kanzi, un singe bonobo, chimpanzé de la forêt congolaise, utilise 250 lexigrammes et comprend 500 mots, même au téléphone ! Par contre, il semble que nous soyons les seuls à conjuguer le passé et le futur de nos verbes d’action. Ce qui est sûr, c’est que nous possédons un mécanisme qui nous permet d’émettre une immense variété de sons. Notre larynx se serait positionné quand nos ancêtres, en courant dans les steppes, ont modifié leur cage thoracique. Peut-être. On sait que la fonction ne crée pas l’organe, mais la sélection naturelle est un des principes de la théorie de l’évolution de Darwin.



Apprendre une langue, c’est vivre dans un utérus culturel. Les parents n’enseignent pas à parler à leurs enfants, ils leur fournissent des modèles de langue et de culture. Le cerveau du bébé, « même s’il ne représente que 2 % de sa masse corporelle, pompe de 20 % à 25 % de l’énergie dépensée ». L’apprentissage fœtal des sons commence au dernier trimestre de la grossesse. Le milieu utérin est bruyant, l’enfant entend tout : « le flux artériel dans le placenta, les borborygmes intestinaux et les battements cardiaques de la mère » en plus de sa voix, transmise dans le bain amniotique. Pour se faire entendre, le père aurait avantage à coller sa bouche sur le ventre de sa femme.



Bébé reconnaît les comptines que sa mère chantait pendant la grossesse; il suffit de mesurer l’accélération de sa tétée pour le savoir. Quatre jours après sa naissance, le bébé identifie la voix de sa mère et peut même différencier sa langue maternelle d’une langue étrangère. À cinq mois, un bébé américain peut percevoir l’accent britannique tellement il a l’ouïe fine. Des tests l’ont démontré.



Qu’est-ce qu’une langue ? Une onde acoustique continue, du genre « bonjourcommentallezvous ? », que le cerveau va apprendre à décoder, en distinguant les mots et le contexte. Le langage est génétique, la langue, un produit culturel avec sa prosodie et son babillage propres. L’enfant crie, chuchote, grogne, bave en expulsant de l’air... Il lui faut contrôler environ 70 muscles pour parler : ceux du palais, de la mâchoire, des lèvres, de la langue. On comprend qu’il faille quelques années pour savoir s’exprimer correctement.



Contrairement aux idées reçues, la structure d’une langue ne modifie ni la pensée ni la façon de voir la réalité. On a tout avantage à parler plusieurs langues, le trilinguisme est un idéal, le bilinguisme n’est pas un danger. En fait, « des populations entières peuvent être bilingues ou trilingues » : la majorité des adultes néerlandais, par exemple, parlent l’anglais, mais ils n’ont pas pour autant perdu le néerlandais et y sont très attachés.



Les savants qui étudient la pyramide des âges des locuteurs craignent que la moitié des 6 000 langues humaines parlées aujourd’hui ne se soient éteintes avant la fin du siècle. Grâce au français, langue internationale, nous ne sommes nullement menacés, à moins de nous replier sur notre « créole ». La grande leçon à retenir ? Les bébés demeurent, avec les États, les véritables remparts contre la disparition de toute langue maternelle et officielle.



Lien



Beau discours détourné et malhonnête de la par de Mr. Godbout afin de prêcher l'assimilation par le bilinguisme. Si la langue ne modifie ni la pensée, ni la façon de voir la réalité alors pourquoi devrions nous en apprendre plusieurs ? Il est vrai que parler une autre langue peut s'avérer être un outil très utile, mais où Mr. Godbout veut en venir avec ce discours est que le lecteur Québécois de L'Actualité se disent que toutes les langues s'équivalent et qu'il n'est donc pas important d'avoir un sentiment d'appartenance pour notre langue, puisqu'il considère ce geste comme un replis sur soit. Si on veut vraiment lutter pour la survivance d'une langue on doit en faire la promotion et non être passif en s'appuyant sur des théories évasivent dans le seul but de se donner bonne conscience. En réalité ce texte est un véritable pamphlétaire faisant la promotion du bilinguisme anglophone et le bilinguisme au Québec équivaux à la mort du français, si rien n'est fait pour le promouvoir, il deviendra rapidement langue seconde puis un simple outil. Mr. Godbout n'a pas utilisé l'exemple des Néerlendais innocement, mais se qu'il oubli de mentionné est que le contexte Québécois est fort différent et puis être seulement attaché à une langue n'est pas suffisant, il faut l'utiliser pour qu'elle puisse être en santé.



Le bilinguisme n'est pas un danger seulement si la langue seconde demeure un simple outil. Dans ce cas cet outil pourrait être chez un individu l'anglais, chez un autre l'allemand ou le mandarin, la langue seconde demeurrera à ce moment un simple outil puisque le peuple aura une seule langue commune, mais si une population entière doit adopter une seule et unique langue seconde, cette langue aura tôt fait d'empiéter sur la langue primaire qui deviendra bientôt elle aussi langue seconde dans une situation comme celle du Québec. Les apôtres du bilinguisme à tout prix le savent très bien et sous entendront toujours que cette langue seconde doit être l'anglais. Bravo pour votre torchon Mr. Godbout je suis certain que votre patron Desmarais est très fier de votre travail.

10 mai 2008

Les Colonisés







Ce court extrait d’un discours de Pierre Bourgault explique pourquoi beaucoup de Québécois affichent une attitude de colonisée. Pourquoi ils n’éprouvent aucune fierté à être se qu’ils sont et pourquoi ils tentent de frapper aux genoux ceux qui se lèvent debout.



Vous connaissez certainement une personne comme celle-ci. Une personne qui souhaite notre disparition par l’assimilation, elle ne le dira probablement pas clairement, mais ses dires et ses actes le démontrent tout de même. Ce type de personne n’a en général rien à faire des faits historiques se contentant de connaître seulement les grandes lignes. Lorsque nous transformons ces personnages, qui se sont tenus debouts et grâce à qui nous sommes encore ici aujourd’hui, en martyrs, nous en faisons des icônes auxquelles nous ne voulons pas nous associés, pourquoi voudrions nous nous identifier à ces perdants ? Ces grandes lignes de notre histoire dont fait allusion Mr. Bourgault dans cet extrait pourraient laisser croire que nous sommes un peuple vaincu, mais ce n’est pas le cas, malheur aux fédéralistes. Car en réalité ces personnages historiques ne sont pas des martyrs, mais bien des héros, héros par leur courage et la noblesse de leurs actes, non ce ne sont pas des perdants, parce que nous sommes toujours ici parlant leur langue en terre du Québec. Nous serons vaincues seulement lorsque nous cesserons de combattre, c’est pourquoi ceux qui osent combattre attirent la foudre de ceux qui sont à genoux, car ils reflètent leur état d’assimilé, de vaincu sans fierté. Bien sur ils ne l’avoueront jamais, prétextant qu’ils n’en ont rien à faire, même si leur attitude prouve le contraire puisqu'ils se donnent la peine de débattre avec vous. Ils vous traiteront probablement alors de fou ou de paranoïaque ou tenteront de vous ridiculiser.



Il y a aussi ces gens qui sont complètement désintéressés. Ces gens qui ne veulent pas être dérangés et qui ne veulent pas lutter activement. Ils écoutent « Tout Le Monde En Parle » et se disent conscientiser par ces discours politiquement corrects qui n’affichent aucune opinion claire, fuyant les conflits, même les conflits d’opinions! Bref la conscientisation n’est pour eux qu’un moyen de se donner bonne conscience, passer à l’action ne les intéressent aucunement, leur routine étant individuellement trop confortable pour être bouleversée par une futilité telle que la survivance d’un peuple en lutte. Mais il est encore possible pour ces personnes de changer et c’est pourquoi la S.N.Q. fait la promotion du nihilisme. Le nihilisme permet à un individu de détruire ses valeurs de défaitisme et de fatalisme qui cause la passivité et la fuite des conflits qui ont pour conséquences notre « assimilation tranquille », pour les remplacer par un système de valeurs permettant de mieux faire face à la réalité. La réalité du Québec étant la destruction de notre culture par la globalisation entrainant notre assimilation et peut-être un jour notre disparition, nous nous devons de faire la promotion du nationalisme afin de faire renaître notre fierté et ainsi redevenir le peuple fort que nous étions jadis.

3 mai 2008

La Récup

Michel Rioux




Tout le monde sait qu’un des piliers de la lutte à la pollution et de l’utilisation rationnelle des ressources, c’est la récupération. Communément appelée « récup » en vernaculaire militant…



Il s’en est fait pas mal, de la récup, lors du passage de Al Gore à Montréal où, à l’invitation de La Presse et sous les auspices de Power Corporation, une grosse soirée mondaine en queues de pie et robes à traîne a marqué l’événement à lui consacré à la Place des Arts.



Ce qui a donné, dans le quotidien des Desmarais père et fils et belles-filles, plusieurs pages d’articles et de photos où les grandes et les grands de ce monde rivalisaient d’aménités et de sourires satisfaits à l’endroit de celui à qui le frère de l’autre, Jeb Bush, a volé son élection à la présidence des États-Unis, en 2000, grâce aux trois voix du collège électoral de Floride livrées par fraude à W. On sait dans quelle catastrophe planétaire cette fraude électorale a plongé non seulement les USA, mais l’univers tout entier.



Cependant, force est d’admettre que le monsieur, même s’il a été oscarisé et nobellisé, n’est pas nécessairement touché par la science infuse. Quand il s’est fendu de fleurs plus odorantes les unes que les autres à l’endroit des politiques environnementales de Jean Charest et de son gouvernement, j’ai ressenti comme une petite gêne.



Je me suis rappelé la visite du révérend Jesse Jackson lors de la crise d’Oka et de la conférence de presse qu’il avait faite sur place. Il y dénonçait avec tout le pathos qu’on lui connaît la mord d’un Mohawk aux mains de la Sûreté du Québec. La tête qu’il avait quand un journaliste lui avait glissé à l’oreille que c’était plutôt un policier qui avait été descendu par une balle amérindienne…Visiblement, il avait été fort mal informé.



Même chose pour Gore. Se peut-il que personne ne lui ait glissé un mot sur les hauts faits libéraux en matière de protection de l’environnement ? Que personne ne lui ait parlé de Rabaska, ce port méthanier qu’on veut installer en face de l’Île d’Orléans parce qu’aux États-Unis, personne n’en veut sur la côte Est ? Que personne n’ait fait allusion au scandale du mont Orford ? Que personne n’ait rappelé le projet du Suroît, de triste mémoire ? Que personne n’ait attiré son attention sur ce pont qu’on s’empresse de construire à Montréal sur l’autoroute 25 sans attendre que toutes les étapes visant à juger des dangers sur l’environnement ne soient franchies ?



Fallait pas compter sur Junior Desmarais pour faire la job. Gaz de France, privatisé par les bons soins de Nicolas Sarkozy au bénéfice de Suez, dont les principaux actionnaires sont Paul Desmarais et son copain de toujours Albert Frère, est l’une des entreprises engagées dans le projet Rabaska. Il y a tellement de retours d’ascenseur dans ces opérations qu’on en attrape le tournis.



Et les sables bitumineux en Alberta ? Un organisme réputé dans la défense de l’environnement a déjà déclaré qu’il s’agit là du projet le plus dommageable et le plus toxique dans le monde actuellement. Quand même curieux que M. Gore n’ait pas une petite idée là-dessus.



C’est vrai qu’en présence de Junior Desmarais, c’était un peu embêtant de donner son opinion. Pourquoi ? Total, autre entreprise française dans laquelle les Desmarais ont des intérêts, est engagée jusqu’aux oreilles dans les sables bitumineux. Le fils Desmarais en disait d’ailleurs ceci : « Nous sommes très heureux de notre investissement dans Total, il n’y a rien d’autre à dire. »



Le grand environnementaliste canadien David Suzuki, qui a déjà soutenu qu’un politicien qui ne s’engage pas à lutter contre le réchauffement climatique devrait être mis en prison, souriait béatement au bras de Gore et d’André Desmarais.



C’est ce même Suzuki qui avait déclaré il y a quelques années que Lucien Bouchard avait fait « a crazy thing » en militant pour la souveraineté du Québec plutôt que pour l’environnement … Comme si les deux étaient incompatibles. De ce côté-ci de la rivière Outaouais, on prétend pouvoir marcher et mâcher en même temps !



Gore, Suzuki, Desmarais, Lemire, Guilbault, Charest et autres m’as-tu vu présents ce soir-là à la Place des Arts ont tous, à leur manière, donné raison à La Rochefoucauld, qui a écrit, il y a trois siècles : « Les vertus se perdent dans l’intérêt comme les fleuves dans la mer… » Une autre face de la récupération, en somme.



Lien



Qu'il est beau de voir ces «bigs boss» et chefs d'états se féliciter mutuellement de leur bonté et leurs bonnes actions, qui ont en fait aucune conséquence réelle, pendant qu'en arrière plan la corruption reigne et nous simples citoyens on regarde passer la parade les bras croisés plongé dans notre passivité, notre défaitisme et notre sentiment d'impuissance, trop contents de nous bercer dans notre complaisance. Les choses n'ont pas bougées depuis «Le Temps des Boufons» de Falardeau, toujours les mêmes capitalistes verreux qui nous méprisent, «crosseurs, menteurs, voleurs et ça se reproduits de père en fils!» Il est temps que les choses changent.






Le Temps Des Bouffons 1/2














Le Temps Des Bouffons 2/2









24 mars 2008

La Femme Objet



La société actuelle se sert du désir que l’homme éprouve pour une femme de belle parure afin de lui vendre des produits de toutes sortes et de lui vendre la femme en tant qu’objet sexuel lui permettant d’assouvir ses pulsions sexuelles. Vous me direz que la prostitution est le plus vieux métier du monde, ce fait ne veut pas signifier que la prostitution est une bonne chose, il faut aussi tenir en considération qu’il y a plusieurs types de prostitution.





Tout d’abord, jamais dans l’histoire de l’humanité avons-nous été autant bombardés d’images de la femme parfaite. La femme est devenue un simple outil de vente ou de promotion, par elle on tente d’invoquer nos sentiments de convoitise ou de jalousie. Ce qui fait du corps de la femme une simple banalité, un objet de consommation tout comme le produit qu’elle promeut. On vend de la musique, des films, des événements spéciaux grâce au corps de la femme, et l’homme en redemandent toujours, nos pulsions étant jamais assouvies. Et on affiche un visage surpris et hypocrite lorsqu’on voit nos jeunes filles habillées comme des putes.



Les hommes peuvent se «payer» une femme et laisser court à ses pulsions les plus primaires alors que la femme, elle, peut se faire sculpter un corps parfait afin d’être consommer ou, dirait-elle, afin d’avoir une meilleure estime d’elle-même. Il faut être habité d’un esprit faible pour croire que notre image physique fait de nous une meilleure personne ou qu’un défaut physique fait en sorte que nous avons aucune estime de soi. L’homme est un être complexe possédant bien plus qu’un seul et unique aspect.



Nous vivons dans un monde où l’argent peut, à quelques rares exceptions près, tout acheter. Le sexe fait partie de ces choses, soit en passant par une prostituée ou une escorte, aussi longtemps qu’il aura de l’argent un homme peut avoir autant de sexe qu’il le désire. En échangeant de l’argent contre du sexe, l’homme a le sentiment qu’il peut en faire ce qu’il en veut, il possède. Le sexe devient alors aussi une activité banale, on peut alors copuler en paix comme le fait un animal. La femme y étant traitée dans la grande majorité des cas, sans aucun respect. On peut même la jeter après usage et la remplacer par une autre la prochaine fois si celle-ci ne fait pas l’affaire.



Autrefois, la chrétienté avait donné une image négative de la sexualité féminine, elle détournait l’homme du droit chemin et l’amenait à pécher. La femme était donc vue comme un être plus faible que l’homme, celle qui nous fit perdre le paradis et mena l’homme à fouler la terre dans la disgrâce de Dieu. Il était impossible et même malsain de tenter de retirer tout fantasme dont la femme inspirait l’homme, c’est pourquoi nous avons connu la révolution sexuelle ainsi qu’une guerre des sexes et que nous nous retrouvons dans cette situation aujourd’hui. La révolution sexuelle fit en sorte que la sexualité ne fut plus diabolisée, mais nous mena aussi vers l’hyper sexualisation qui fut mentionnée plus tôt. La guerre des sexes, qui avait pour but de rendre les deux sexes égaux, fit en sorte que la femme quitta les tâches ménagères et l’éducation des enfants pour les remplacer par des tâches corporatives, pendant que nos enfants sont élevés par des inconnues.



Mais bien avant la chrétienté, la femme était traitée bien différemment, c’est-à-dire avec respect, celle qui donne la vie, la mère du monde, la mère nature. Non mise sur un piédestal, mais simplement traitée pour son caractère différent et précieux. La tragédie grecque célébrait «Gaïa» la «Terre-Mère», ainsi qu’«Aphrodite» Déesse de l’amour et de la beauté qui était aussi célébrée dans la mythologie romaine sous le nom de «Vénus». Le sexe était vu comme une activité organique suprême, un événement sacré dont l’homme et la femme pouvait faire ensemble l’expérience dans le respect mutuel, non au détriment d’un des deux parties. L’acte sexuel était alors une célébration de la vie, sans lequel l’homme ne serait rien.

1 mars 2008

Le «suicide culturel» de Victor-Lévy Beaulieu



Plus tôt ce mois-ci Victor-Lévy Beaulieu publia une lettre condamnant la traîtrise de Pauline Marois, il récidiva cette semaine avec une sortie publique enflammée dans laquelle il dénonça le multilinguisme, le mondialisme et l’inaction de nos élites. Il mit feu à sa dernière parution, «La Grande Tribu : C’est La Faute À Papineau», et menaça de mettre feu à toute son œuvre après une réflexion de deux mois. Simple coup d’éclat ? Je ne crois pas, mais l’avenir nous le dira. Voici la lettre qu'il distribua au média lors du lancement de La grande tribu.








Ce n’est plus la faute à Papineau

26 février 2008

Victor-Lévy Beaulieu



Merci à vous tous d’être là à l’occasion du lancement de La grande tribu, c’est la faute à Papineau.



Je vais essayer d’être bref mais comme vous savez, c’est parfois long de faire court.




Il y aura bientôt cinquante ans que j’écris. Mon premier roman, je l’ai rédigé à l’âge de 14 ans, et depuis je n’ai pas cessé d’aligner des mots sur de grandes pages blanches.



Pourquoi je l’ai fait ? Pour moi-même d’abord et pour prouver que dans un semblant de pays comme le nôtre, qui proclame l’égalité des chances pour tous, mais pratique le contraire, il est possible, même dans la pauvreté sociale et culturelle, d’entreprendre long et profond.



Pour tout vous avouer, je rêvais alors d’être le premier Québécois à recevoir le prix Nobel de littérature. Dès qu’il a commencé à boxer Mohamed Ali a dit : « Non seulement je serai champion du monde, mais le plus grand de tous les champions. » En l’entendant, je me suis dit : « Pourquoi je ne pourrais pas devenir moi aussi champion, et le plus grand des champions ? » Et puis, William Faulkner n’a-t-il pas dit aussi : « Il faut avoir un projet si vaste qu’on ne peut plus le perdre de vue. »



Quand, malgré les réticences de René Lévesque, Camille Laurin a réussi à faire adopter le projet de loi 101 qui faisait de la langue française la seule langue officielle du Québec, j’ai encore rêvé qu’un jour je lui ferais hommage en faisant paraître un cent et unième ouvrage de moi. Je rêvais toujours que cela pourrait coïncider avec ce moment fabuleux où nous célébrerions le vingt-cinquième anniversaire de notre indépendance nationale.



Près de cinquante ans après m’être mis par l’écriture à rêver et à agir, je constate que nous n’avons jamais été aussi loin de l’indépendance que nous le sommes actuellement : nos élites n’ont jamais été aussi veules, même dans les chartes qu’elles nous ont imposées et qui consacrent le seul droit que nous avons encore, celui d’être aliénés ou aliénables.



Fini l’unilinguisme de la Loi 101. Bienvenue au bilinguisme pour tous et, pourquoi pas, au multilinguisme. On ne sait pas apprendre à nos enfants ni à lire ni à écrire le français, mais c’est parce qu’on a besoin d’être immergés, non pas dans la langue de Molière, de Tremblay ou de Lepage, mais dans la mer anglophone.



Pour ces étranges mondialistes-là, on ne devrait même plus avoir de relations privilégiées avec la France. Voyez-vous, elle n’a plus rien d’un empire, tandis que les États-Unis en sont un. Bien sûr, on est contre les guerres que provoque l’empire le plus militaire qu’on ait eu à subir sur la planète, mais qu’importe ! C’est avec l’empire qu’on fait de l’argent.



Demain, on apprendra le mandarin et le cantonais pour les mêmes raisons, non pas pour mieux communiquer culturellement avec le monde comme le prétendent les mondialistes, mais pour mieux y faire de l’argent sale, comme c’est le cas avec le Canada qui, depuis le début de la guerre en Irak et en Afghanistan, est devenu avec les États-Unis, la Chine, la Grande-Bretagne, la Russie et la France, l’un des grands marchands d’armes sur la planète.



On voit le désastre que cela donne en Afrique et dans tous ces pays dits hypocritement en voie de développement : des massacres, des génocides, la mort de millions de personnes, le déplacement de millions d’autres, une pauvreté endémique et les sales maladies qui vont avec.



Il est difficile dans des médias qui, pour la plupart, appartiennent à des intérêts étrangers, de s’y faire entendre vraiment. Même quand Le Devoir promeut le bilinguisme pour tous, on ne peut que désespérer de notre avenir collectif.



Si nous-mêmes comme peuple nous tombons à pieds joints dans l’anglomanie, comment voulez-vous que le français puisse avoir une force d’attraction suffisante pour que les immigrants s’y adonnent véritablement ?



Tout cela pour vous dire que mon désarroi est grand aujourd’hui. Ce Québec français, pacifiste, soucieux des minorités souffrantes d’ailleurs, on est en train de nous l’enlever. Moi, je me sens orphelin ces jours-ci. Doublement orphelin. Orphelin sur ma terre natale, Trois-Pistoles, qui a refusé que je lui redonne ce qu’elle m’avait prêté à ma naissance : ce sens de la culture et son inscription dans la modernité.



Orphelin aussi parce qu’à Montréal on dit de moi que je représente le Québec ancien dont on ne veut plus, que je suis une manière d’ayatollah, sinon de taliban arriéré dont on souhaite la mort, comme l’ont écrit deux lecteurs du journal Le Devoir qui a publié la chose sans sourciller. Imaginez si on avait écrit cela d’un membre de la communauté juive ou d’un musulman ! Le Devoir aurait-il été aussi néolibéral?



Il faut que je trouve des réponses au désarroi qui m’habite. C’est pourquoi je vais passer les deux prochains mois à y réfléchir.



Moi qui suis pacifiste, je voudrais que le Québec devienne un pays et que cela lui arrive sans violence. Mais maintenant que nous n’avons plus de parti indépendantiste, que faire ? Nous laisser assimiler en contribuant nous-mêmes à cette assimilation ?



Mon désarroi est grand, je vous l’ai dit. Et c’est ce désarroi que j’ai d’abord exprimé dans La grande tribu, c’est la faute à Papineau : peut-on se libérer du joug des répressions, celles des autres comme celles qu’on cultive en nous au point d’en être devenus schizophrènes sans vouloir l’admettre ?



Et que refuse-t-on de soi quand on ne veut pas guérir de sa schizophrénie ? La liberté, bien sûr, ce pour quoi se battent les personnages de La grande tribu, c’est la faute à Papineau.



Mais sans doute ai-je écrit ma grotesquerie trop tard. La partie est peut-être toute jouée déjà. Si cela devait être le cas, j’ai conscience que j’aurai passé ma vie à écrire pour rien que j’aime tous les pays qu’il y a dans mon pays, que j’aime la langue française-québécoise sur laquelle je n’ai pas cessé de travailler pour qu’elle dise même l’au-delà de ce que nous sommes.



Si je me suis trompé, j’aimerais mieux que mon œuvre disparaisse à jamais et dès maintenant. Je l’ai écrite parce que, en définitive, je voulais chanter la vie québécoise possible ; et la vie ne signifie plus rien si ce n’est pas la liberté qui la fonde.



Après les deux mois de réflexion que je m’accorde, s’il fallait que j’en vienne définitivement à la conclusion que je me suis véritablement trompé, je ferai ce que symboliquement je vais faire aujourd’hui : brûler dans mon poêle à bois non seulement La grande tribu, c’est la faute à Papineau, mais tous les ouvrages que j’ai écrits.



Je ne veux pas me survivre juste pour moi-même. Je sais trop que si le génie existe, il n’a rien à voir avec l’individu, mais tout à voir avec la société qui le porte et qu’il porte.



Sans véritable patrie, l’individu n’est qu’une statistique, et les statistiques ne sont que les débris que laisse derrière elle l’Histoire des autres. Ça ne m’intéresse pas, mais pas pantoute, de devenir un débris de l’Histoire des autres.



Voilà.



Trois-Pistoles, ce mardi 26 février 2008



Lien






Que dire de cette lettre écrite par Victor-Lévy Beaulieu et publiée le 26 février dernier ? Une lettre courageuse par sa franchise, mais aussi frustrante et décourageante. Découragement qui semble avoir gagné VLB, car pour moi cette lettre sonne comme un dernier cri de désespoir, comme si VLB nous demandait de lui prouver qu’il a tort de croire que tout espoir est mort. Il nous donne deux mois pour le faire changer d’avis. C’est peut-être aussi une tentative de nous inspirer un sentiment de révolte et de nous faire prendre conscience de notre avenir précaire, mais cette façon de faire est malsaine! Est-il tombé sous le joug de cette répression qu’il condamne !?



Victor-Lévy Beaulieu soulève de très bons points dans cette lettre, mais si, après ses deux mois de réflexion, il décide de brûler tout ses livres et d’ainsi commettre son «suicide culturel», je dois admettre que je serai extrêmement déçu. S’il est vrai qu’il deviendra un simple débris advenant la mort de notre culture, VLB n’a tout de même pas le droit de nous laisser tomber! Il n’a pas le droit de nous insuffler ces sentiments de défaitisme et de désespoir! C’est en abandonnant qu’il deviendra un débris pour le peuple québécois, plus qu’un débris, il deviendra un parasite, une nuisance pour notre cause. Il doit, au contraire nous insuffler des sentiments nobles comme le courage, car ce sont ces sentiments que nous permettrons peut-être un jour de goûter à notre nation avec tout ce que cela implique.



Même en supposant un avenir où notre cause serait perdu, nous nous devrons toujours de croire jusqu’à la fin. Tout homme qui se respecte se doit de vivre avec honneur, non dans le défaitisme, car c’est la seule façon de vivre pour un homme qui aspire à la transcendance. Notre mort n’en sera alors que plus douce, car nous aurons alors réellement vécu et ce même advenant une défaite. Jamais je ne croirai à notre assimilation et jamais je ne ferai la promotion du désespoir! Par respect pour mes ancêtres ainsi que ceux qui y croient toujours et surtout pour mon propre salut!



J’en veux à Victor-Lévy Beaulieu de même songer à tout abandonner! J’en veux à Victor-Lévy Beaulieu pour ce bref instant où il a su m’inspirer un sentiment de désespoir! Espérons que ses deux mois de réflexion lui permettront de revenir avec force.