8 nov. 2007

L'Emploi Moderne


La société dans laquelle nous vivons fait en sorte que l’homme moderne se doit de posséder des biens afin d’obtenir du prestige, du respect et de la reconnaissance. On peut observer ce phénomène par le simple exemple de la voiture qu’une personne possède, plus elle est dispendieuse et luxueuse plus on est porté à croire que son propriétaire est une personne qui réussit bien sa vie et est, par conséquent, heureuse. Que doit faire un homme pour acquérir ces biens et ainsi une quelconque notoriété ? Il doit amasser de l’argent et il doit donc travailler.


On nous prépare à faire face à cette réalité pendant toute notre enfance en nous inculquant des valeurs matérialistes et lors de notre adolescence en nous faisant passer des tests grâce auxquelles nous découvrirons nos intérêts et nos aptitudes. Les résultats de ces soi-disant tests, qui n’ont rien de scientifiques, nous permettront de dresser une liste des emplois qui conviennent à nos intérêts et aptitudes. Notez que sont rarement présents dans cette liste des emplois comme éboueurs, journaliers dans une manufacture quelconque, pompistes, serveurs, caissiers, etc. bref les emplois à faibles rémunérations. Ces tests servent aussi à classer chaque individu dans un domaine précis et ainsi lui montrer le chemin qu’il devra suivre dans les prochaines années. On met alors des œillères à notre jeune adulte afin qu’il se dirige sur cette voie. Ce n’est donc pas étonnant que beaucoup de ces jeunes se retrouvent alors perdus ou révoltés, car la voie qu’on lui indique alors ne lui convient tout simplement pas. C’est à ce moment que la société matérialiste entre en ligne de compte.


Comme les pressions sont très fortes sur l’individu afin qu’il acquiert des produits (automobile, télévision avec câble, ordinateur, Internet, cellulaire et j’en passe) qui lui permettront de vivre en citoyen modèle, il se doit de faire de l’argent le plus tôt possible. Deux choix « logiques » s’offrent alors à lui, poursuivre ses études même s’il sait que dans le fond une vie entière passer à travailler dans le même domaine ne lui plaira peut-être pas ou lâcher ses études et trouver un emploi requérant peu d’aptitudes, mais qui lui permettront tout de même de subvenir tant bien que mal aux besoins dictés par la société. Dans les deux cas, la grande majorité des individus se retrouve à pratiquer des emplois peu valorisants et qui ne favorisent pas l’épanouissement d’un être humain normalement constitué. Dans ce type d’environnement, une personne pratique un emploi parce qu’elle en est capable, point à la ligne. Non pas parce que ce travail lui plait ou parce que ce travail lui permet d’acquérir de nouvelles connaissances ou lui permet de se surpasser. Quel surpassement pourrait-il y avoir à retirer la vésicule biliaire d’un porc ?


Avec l’industrialisation, ce type d’emploi est omniprésent, plus la population augmente plus la demande en bien de toute sorte augmente, donc le besoin de ce type de main-d’œuvre est par conséquent à la hausse. Une main-d’œuvre où les seuls critères nécessaires sont ceux d’être obéissant et posséder une certaine endurance physique, même s’il est presque impossible qu’un corps puisse tolérer ces gestes à répétition sans se détériorer. Nous assistons donc à la naissance d’être humain docile qui se contente de peu, ou devrais-je dire qui se contente de ses possessions matérielles et tant pis si sa job l’abrutit et le maintient dans cette situation absurde. Absurde, car il pose les même gestes tous les jours et ce qu’il produit ne lui profite même pas à lui, mais bien à un petit groupe de capitalistes crasseux. Quelle satisfaction un être humain peut-il ressentir dans une telle situation ? Tout le potentiel qu’il possède à sa naissance en est réduit à accomplir une tâche de robot. Ne voient-ils pas tout ce gâchis ? Beaucoup d’entres eux n’en sont même pas conscients ou préfèrent cette vie facile à se vautrer dans la médiocrité qu’une vie de labeur où on peut se lever chaque matin la tête haute. Une vie où notre profession nous est profitable directement et profite aussi à ceux qui nous entoure, non pas par l’argent qu’elle génère, mais par le partage de nos connaissances et de nos aptitudes. C’est alors que les vrais passionnés peuvent sortir du lot et peuvent faire les choses comme elles se doivent d’être faites et non faire les choses à peu près pour se débarrasser dans le seul but de voir l’argent en bout de ligne afin de se procurer des biens quelconques qui alimenterons notre faux sentiment du travail accompli. L’argent mène à l’individualisme, il fait en sorte que chacun peut vivre pour soit s’il en a les moyens, sinon on se contente de choses moins bonnes pour moins cher faites par des personnes moins compétentes, qui travaillent elles aussi que pour avoir la paie en bout de ligne. Ajoutons à cela un patron qui coupe sur la qualité des produits afin de diminuer les coûts de production et nous obtenons des produits de qualité merdique ou des produits inutiles. Du gaspillage de ressource naturelle.


L’homme moderne n’est que le produit de ce qu’il produit. En produisant un produit quelconque en quantité astronomique l’homme devient un simple outil de production. Il devient l’esclave de sa surconsommation. Pour avoir tout ce qu’il veut en grande quantité lorsqu’il le désire, l’homme a dû inventer des machines lui permettant de produire des produits quelconques rapidement afin de parer à la demande. Ces demandes peuvent parfois être vitales, mais les capitalistes crasseux ont su utiliser des moyens, comme les médias, afin d’inculquer de faux besoins à la masse. Les conséquences de cette surproduction et de cette surconsommation sont simples… L’homme moderne typique vie une vie de routine où il y a peu d’inquiétudes à se faire puisqu’il a rarement à prendre de grandes décisions. Choisir une marque d’automobile n’est pas une grande décision. Qu’advient-il du courage lorsque votre tâche première est de classer des sacs de chips ? Pas étonnant que l’homme moderne recherche les sensations fortes.


Pendant combien de temps cette planète que nous habitons pourra-t-elle endurer ce traitement ? Siphonnée ses ressources premières afin de fabriquer des poupées « Barbie » en quantité industrielle. Qu’est-il arrivé pour que l’homme descende aussi bas ? Pour qui se prend-il cet homme qui croit que tout lui est redevable ? Oh oui bien sûr… La création suprême de Dieu.

27 oct. 2007

Les Étoiles

J'étais en train de regarder une image représentant une constellation dans mon livre d’Hubert Reeves et je me suis souvenu de quelque chose du moment où j'étais petit... Je me suis souvenu des nuits quand je revenais chez moi en auto assis sur la banquette arrière, je contemplais toujours les étoiles et les questions se bousculaient dans ma tête... Je trouvais ce spectacle de lumières vraiment beau et je ne voulais jamais arriver chez moi et continuer ma route toute la nuit. Aujourd'hui je sais que les étoiles il y en a des milliards et que l'univers est infiniment grand.


Quel effet ça fait d'apprendre que nous sommes rien ? Qu'est-ce qu'une vie humaine dans l'immensité de l'univers ? Qu'est-ce que l'humanité  dans l'immensité de l'univers ? La réponse peut faire peur, peut émerveiller ou on peut choisir de la nier, se disant qu’Hubert Reeves est dans l’erreur, préférant croire que nous sommes à l’image d’un Dieu et que nous sommes des êtres immortels, par conséquent on accorde peu d’importance à la vie que nous vivons présentement, s’imaginant quelque chose de mieux à la fin de celle-ci. On peut aussi choisir de l'ignorer, continuant notre petite vie insouciante.


Elles peuvent aussi nous inspirer la peur, lorsque cette immensité se dresse devant nous, on se sent alors minuscule et impuissant. C’est pour cette raison que beaucoup d’entre nous choisissent le dénie ou l’ignorance. Car un homme qui rêve de puissance ne peut admettre le fait qu’il n’a aucun contrôle sur l’univers qui l’entoure. Il peut alors choisir de placer ça confiance en un être supérieur qui en aurait le contrôle et ainsi se déresponsabiliser et se réconforter. La vraie puissance réside en celui qui accepte le fait qu’il n’est qu’un rouage d’un système plus grand que lui, il accepte alors son destin avec courage. Grâce à ce courage il pourra alors changer le monde pour en faire un où il se sentira complètement épanouie, où la vie vaudra la peine d’être vécu et sera vu autrement qu’un simple passage vers la mort.


Moi, quand je regarde les étoiles depuis que je suis tout petit, j'ai toujours été émerveillé et ce sentiment n'a pas changé. Les étoiles ont inspirées les hommes pendant de nombreuses années, elles nous on même servies de guide à une certaine époque et ont été une source de questionnement. « Qu’est-ce que c’est petits points lumineux qui viennent percer la noirceur de la nuit loin au dessus de nous ? » Elles ont fait éclater de petites bulles de consciences dans nos têtes et ont par conséquent participées à la naissance du « Je ».


Je crois que c'est dans la nature de l'homme, mais malheureusement aujourd'hui il y a plein de choses qui viennent brouiller notre jugement. On préfère « s’éffouerrer » devant la télévision, croire tout se qu’elle nous raconte et vivre dans la peur ou dans la déception s’imaginant vivre les aventures des personnages qu’on y voit, mais on reste assit là devant la télévision gobant tout se qu’elle nous « garôche » pendant que notre cerveau s’abrutit pour cause de non utilisation. Se faire une fausse joie lorsque notre équipe de sport professionnelle préférée gagne un match, mais dans le fond ça ne change absolument rien à notre vie, à part peut-être nous faire rêver d’une vie meilleure. Jouer à un jeu vidéo et se dire une fois qu’on en a fait le tour : « ah c’était juste ça ? ». Comme si on s’attendait à recevoir quelque chose d’extraordinaire qui viendrait combler un vide à la fin. On s’accroche aux plaisirs faciles qui nous apportent un bonheur superficiel.


J’ai la naïveté de croire que les choses les plus extraordinaires on les retrouvent en nous. En utilisant notre imagination pour nous transporter ailleurs par une mélodie qui nous fait vibrer ou en composant une histoire tout droit sortie de notre subconscient. En regardant les étoiles la nuit tout en ayant conscience de notre existence dans cette immensité et, malgré la futilité de cette existence, on peut la savourer à chaque minute grâce à nos sens, notre conscience et les choses que l’univers nous offres et ce tout à fait gratuitement…

8 oct. 2007

La Concierge Du Panthéon De Jacques Godbout


Auteur : Jacques Godbout
Titre : La Concierge du Panthéon
Éditeur : Seuil
Nbr. De pages : 149


Le roman « La concierge du Panthéon » de Jacques Godbout nous offre les déboires d'un météorologue dans la fin quarantaine convertit en écrivain. Cet écrivain en devenir dénommé Julien part donc pour Paris dans l'espoir que cette ville, qui a inspirée tant d'auteurs célèbres, pourra l'inspirée à son tour. Mais voilà que Julien, se laissant distraire, perd de vue son objectif initial et se perd dans la contemplation de la reconnaissance et du respect qu'il acquerra s'il parvient à atteindre son objectif final. C'est dans un certain hédonisme que notre personnage se laisse aller dans la facilité tout en étant conscient que son œuvre futur devra passer par un accouchement difficile. Il n’arrive pas à se détacher de ces divertissements inutiles à l'avancement de sa tâche qui le placent dans un état de continuelles remises en questions.


La lecture de ce roman peut nous mener à une réflexion sur les objectifs que nous avons dans la vie et sur les moyens que l'on doit prendre pour la réalisation de ses ambitions. Il montre aussi les effets néfastes que peuvent avoir l'espérance d’une reconnaissance extérieur lorsque que le dit objectif sera accomplit. Un homme ayant un but à atteindre ne doit pas songer à un quelconque honneur provenant d'autrui, se doit être une démarche personnelle avant tout et la plus grande reconnaissance que cet homme pourra obtenir proviendra de lui-même avec le sentiment du travail accomplis, les connaissances acquises lors de l'accomplissement de notre tâche et finalement, un profond et beau sentiment d'épanouissement. À ce moment les impacts sur la collectivité seront de secondes importances pour celui qui aura achevé son dessein dans l'effort et la détermination, de plus il faut passer par ce stade afin de parachever une œuvre qui pourra peut-être passer à l'histoire pour les bonnes raisons. Donc on peut conclure que le but ultime de Julien n'est pas d’écrire un livre, mais bien d’obtenir le respect et il pousse l'audace en allant même jusqu'à espérer laisser sa marque sur l'histoire.


Le vocabulaire plutot simpliste utilisé par Jacques Godbout et les phrases bien construites nous donnes un texte fluide qui fait en sorte que le roman se lit avec facilité, je l'ai d'ailleurs littéralement dévoré en une seule soirée. Je le recommande donc à ceux qui débutent en lecture par contre je le déconseil aux lecteurs avertis car vous n'y trouverez rien de vraiment enrichissant.