24 mars 2008

La Femme Objet



La société actuelle se sert du désir que l’homme éprouve pour une femme de belle parure afin de lui vendre des produits de toutes sortes et de lui vendre la femme en tant qu’objet sexuel lui permettant d’assouvir ses pulsions sexuelles. Vous me direz que la prostitution est le plus vieux métier du monde, ce fait ne veut pas signifier que la prostitution est une bonne chose, il faut aussi tenir en considération qu’il y a plusieurs types de prostitution.





Tout d’abord, jamais dans l’histoire de l’humanité avons-nous été autant bombardés d’images de la femme parfaite. La femme est devenue un simple outil de vente ou de promotion, par elle on tente d’invoquer nos sentiments de convoitise ou de jalousie. Ce qui fait du corps de la femme une simple banalité, un objet de consommation tout comme le produit qu’elle promeut. On vend de la musique, des films, des événements spéciaux grâce au corps de la femme, et l’homme en redemandent toujours, nos pulsions étant jamais assouvies. Et on affiche un visage surpris et hypocrite lorsqu’on voit nos jeunes filles habillées comme des putes.



Les hommes peuvent se «payer» une femme et laisser court à ses pulsions les plus primaires alors que la femme, elle, peut se faire sculpter un corps parfait afin d’être consommer ou, dirait-elle, afin d’avoir une meilleure estime d’elle-même. Il faut être habité d’un esprit faible pour croire que notre image physique fait de nous une meilleure personne ou qu’un défaut physique fait en sorte que nous avons aucune estime de soi. L’homme est un être complexe possédant bien plus qu’un seul et unique aspect.



Nous vivons dans un monde où l’argent peut, à quelques rares exceptions près, tout acheter. Le sexe fait partie de ces choses, soit en passant par une prostituée ou une escorte, aussi longtemps qu’il aura de l’argent un homme peut avoir autant de sexe qu’il le désire. En échangeant de l’argent contre du sexe, l’homme a le sentiment qu’il peut en faire ce qu’il en veut, il possède. Le sexe devient alors aussi une activité banale, on peut alors copuler en paix comme le fait un animal. La femme y étant traitée dans la grande majorité des cas, sans aucun respect. On peut même la jeter après usage et la remplacer par une autre la prochaine fois si celle-ci ne fait pas l’affaire.



Autrefois, la chrétienté avait donné une image négative de la sexualité féminine, elle détournait l’homme du droit chemin et l’amenait à pécher. La femme était donc vue comme un être plus faible que l’homme, celle qui nous fit perdre le paradis et mena l’homme à fouler la terre dans la disgrâce de Dieu. Il était impossible et même malsain de tenter de retirer tout fantasme dont la femme inspirait l’homme, c’est pourquoi nous avons connu la révolution sexuelle ainsi qu’une guerre des sexes et que nous nous retrouvons dans cette situation aujourd’hui. La révolution sexuelle fit en sorte que la sexualité ne fut plus diabolisée, mais nous mena aussi vers l’hyper sexualisation qui fut mentionnée plus tôt. La guerre des sexes, qui avait pour but de rendre les deux sexes égaux, fit en sorte que la femme quitta les tâches ménagères et l’éducation des enfants pour les remplacer par des tâches corporatives, pendant que nos enfants sont élevés par des inconnues.



Mais bien avant la chrétienté, la femme était traitée bien différemment, c’est-à-dire avec respect, celle qui donne la vie, la mère du monde, la mère nature. Non mise sur un piédestal, mais simplement traitée pour son caractère différent et précieux. La tragédie grecque célébrait «Gaïa» la «Terre-Mère», ainsi qu’«Aphrodite» Déesse de l’amour et de la beauté qui était aussi célébrée dans la mythologie romaine sous le nom de «Vénus». Le sexe était vu comme une activité organique suprême, un événement sacré dont l’homme et la femme pouvait faire ensemble l’expérience dans le respect mutuel, non au détriment d’un des deux parties. L’acte sexuel était alors une célébration de la vie, sans lequel l’homme ne serait rien.

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