2 janv. 2009

Êtes-vous Misanthrope?

Connaissez-vous la misanthropie? Vous savez cet état d’esprit qui fait en sorte que nous haïssons nos semblables, les humains. L’expression est populaire chez les amateurs de Black Metal et chez de nombreux groupes de ce genre de musique qualifiant leur musique de Black Metal misanthropique. Il semble que ce soit devenu une expression populaire dans le milieu, une sorte de façon de se démarquer de la masse. « Je ne fais pas partie de la masse, je hais la masse. » Les raisons évoquées pour cette haine sont habituellement très simples, l’humain est tout simplement un être mauvais, incapable de cohabiter en harmonie avec ses semblables et destructeurs de la planète sur laquelle il vit et s’accomplit.

Bien sûr, il est très facile de détester des gens qui nous entourent, prenons par exemple le conflit qui existe entre les personnes de droite et de gauche. Il est tellement facile aujourd’hui de classifier les personnes qui nous entourent dans ces deux types de modes de pensée, on s’attaque, on s’entredéchire continuellement. Je dois dire que je trouve ce conflit puéril et sans intérêt, lorsqu’un problème se pose on ne doit pas se demander ce que ferait une personne de droite ou de gauche, on doit simplement régler le problème le plus efficacement possible de manière pragmatique. La droite comporte de bons éléments, la gauche comporte de bons éléments, combinons ces éléments et allons vers l’avant.

L’être humain est très souvent porté à avoir cette vision dualiste de la vie, le mal/le bien, la droite/la gauche, croyant/athée, c’est plus facile de se classer dans l’une de ces catégories et d’attaquer aveuglément celle qui lui est opposée. La vie est pourtant si complexe, il est impossible de classer les choses qui nous entourent dans deux catégories, on en vient à avoir une vision dogmatique et on rejette tout ce qui est opposé à notre système de croyances. Il n’y a pas de chemin parfait tout tracé à l’avance, ni de manière d’agir parfaite, c’est pour cela que nous devons être en constante réflexion et remise en question, afin de mieux faire face à la réalité qui nous entoure.

Personnellement, le sentiment de haine m’inspire peu, il entraîne souvent la frustration et devient contre-productif, car nous consacrons alors nos énergies à rabaisser et dénigrer l’objet de notre haine. Quelles sont les conséquences de ces agissements? La majorité du temps, il n’y en a aucune. La haine amène la stagnation, car elle nous aveugle et ne nous permet pas d’entrer dans un véritable état de création où l’on se doit d’être en paix avec soi-même. Nous agissons parfois comme si le seul fait de haïr était un acte libérateur, mais il n’en est rien, la haine devient vite une dépendance et une prison nous empêchant de passer à autre chose.

Ceci est encore plus véridique lorsque cette haine vise nos semblables. « Pourquoi devrais-je m’efforcer de faire quelque chose de bien pour cette humanité que je déteste? » La réponse à cette question est fort simple. Une personne misanthrope est généralement et rapidement encline à dénoncer les comportements de ces semblables, les trouvant idiots ou stupides, sans toutefois faire quoi que se soit pour améliorer la situation. Bien qu’il soit saint de reconnaître les problèmes des individus nous entourant, en ne posant aucun geste pour améliorer le comportement de nos semblables, nous devenons aussi parasitaires et faibles que n’importe quel autre humain habitant cette planète. En agissant de la sorte, nous faisons alors partie du problème et non de la solution, si tout le monde agissait de cette manière, il serait alors évident que l’humanité ne mériterait pas de fouler le sol de cette planète. En ce sens, la misanthropie doit être surpassée, la première étape étant de reconnaître que nous vivons dans une société où les problèmes sont nombreux, la deuxième étape étant de trouver des réponses à ces problèmes et enfin de faire notre possible pour les appliquer.

J’aime être en compagnie d’humains, je réussis toujours à leur trouver une qualité quelconque. C’est sur ces qualités qu’il faut bâtir pour agir positivement. L’être humain est plein de défauts, mais il est aussi capable de réflexion et de changement, il peut s’adapter et être fort. Il suffit de lui donner une raison de le faire et parfois de lui montrer la voie, en toute fraternité.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire