La société dans laquelle nous vivons fait en sorte que l’homme moderne se doit de posséder des biens afin d’obtenir du prestige, du respect et de la reconnaissance. On peut observer ce phénomène par le simple exemple de la voiture qu’une personne possède, plus elle est dispendieuse et luxueuse plus on est porté à croire que son propriétaire est une personne qui réussit bien sa vie et est, par conséquent, heureuse. Que doit faire un homme pour acquérir ces biens et ainsi une quelconque notoriété ? Il doit amasser de l’argent et il doit donc travailler.
On nous prépare à faire face à cette réalité pendant toute notre enfance en nous inculquant des valeurs matérialistes et lors de notre adolescence en nous faisant passer des tests grâce auxquelles nous découvrirons nos intérêts et nos aptitudes. Les résultats de ces soi-disant tests, qui n’ont rien de scientifiques, nous permettront de dresser une liste des emplois qui conviennent à nos intérêts et aptitudes. Notez que sont rarement présents dans cette liste des emplois comme éboueurs, journaliers dans une manufacture quelconque, pompistes, serveurs, caissiers, etc. bref les emplois à faibles rémunérations. Ces tests servent aussi à classer chaque individu dans un domaine précis et ainsi lui montrer le chemin qu’il devra suivre dans les prochaines années. On met alors des œillères à notre jeune adulte afin qu’il se dirige sur cette voie. Ce n’est donc pas étonnant que beaucoup de ces jeunes se retrouvent alors perdus ou révoltés, car la voie qu’on lui indique alors ne lui convient tout simplement pas. C’est à ce moment que la société matérialiste entre en ligne de compte.
Comme les pressions sont très fortes sur l’individu afin qu’il acquiert des produits (automobile, télévision avec câble, ordinateur, Internet, cellulaire et j’en passe) qui lui permettront de vivre en citoyen modèle, il se doit de faire de l’argent le plus tôt possible. Deux choix « logiques » s’offrent alors à lui, poursuivre ses études même s’il sait que dans le fond une vie entière passer à travailler dans le même domaine ne lui plaira peut-être pas ou lâcher ses études et trouver un emploi requérant peu d’aptitudes, mais qui lui permettront tout de même de subvenir tant bien que mal aux besoins dictés par la société. Dans les deux cas, la grande majorité des individus se retrouve à pratiquer des emplois peu valorisants et qui ne favorisent pas l’épanouissement d’un être humain normalement constitué. Dans ce type d’environnement, une personne pratique un emploi parce qu’elle en est capable, point à la ligne. Non pas parce que ce travail lui plait ou parce que ce travail lui permet d’acquérir de nouvelles connaissances ou lui permet de se surpasser. Quel surpassement pourrait-il y avoir à retirer la vésicule biliaire d’un porc ?
Avec l’industrialisation, ce type d’emploi est omniprésent, plus la population augmente plus la demande en bien de toute sorte augmente, donc le besoin de ce type de main-d’œuvre est par conséquent à la hausse. Une main-d’œuvre où les seuls critères nécessaires sont ceux d’être obéissant et posséder une certaine endurance physique, même s’il est presque impossible qu’un corps puisse tolérer ces gestes à répétition sans se détériorer. Nous assistons donc à la naissance d’être humain docile qui se contente de peu, ou devrais-je dire qui se contente de ses possessions matérielles et tant pis si sa job l’abrutit et le maintient dans cette situation absurde. Absurde, car il pose les même gestes tous les jours et ce qu’il produit ne lui profite même pas à lui, mais bien à un petit groupe de capitalistes crasseux. Quelle satisfaction un être humain peut-il ressentir dans une telle situation ? Tout le potentiel qu’il possède à sa naissance en est réduit à accomplir une tâche de robot. Ne voient-ils pas tout ce gâchis ? Beaucoup d’entres eux n’en sont même pas conscients ou préfèrent cette vie facile à se vautrer dans la médiocrité qu’une vie de labeur où on peut se lever chaque matin la tête haute. Une vie où notre profession nous est profitable directement et profite aussi à ceux qui nous entoure, non pas par l’argent qu’elle génère, mais par le partage de nos connaissances et de nos aptitudes. C’est alors que les vrais passionnés peuvent sortir du lot et peuvent faire les choses comme elles se doivent d’être faites et non faire les choses à peu près pour se débarrasser dans le seul but de voir l’argent en bout de ligne afin de se procurer des biens quelconques qui alimenterons notre faux sentiment du travail accompli. L’argent mène à l’individualisme, il fait en sorte que chacun peut vivre pour soit s’il en a les moyens, sinon on se contente de choses moins bonnes pour moins cher faites par des personnes moins compétentes, qui travaillent elles aussi que pour avoir la paie en bout de ligne. Ajoutons à cela un patron qui coupe sur la qualité des produits afin de diminuer les coûts de production et nous obtenons des produits de qualité merdique ou des produits inutiles. Du gaspillage de ressource naturelle.
L’homme moderne n’est que le produit de ce qu’il produit. En produisant un produit quelconque en quantité astronomique l’homme devient un simple outil de production. Il devient l’esclave de sa surconsommation. Pour avoir tout ce qu’il veut en grande quantité lorsqu’il le désire, l’homme a dû inventer des machines lui permettant de produire des produits quelconques rapidement afin de parer à la demande. Ces demandes peuvent parfois être vitales, mais les capitalistes crasseux ont su utiliser des moyens, comme les médias, afin d’inculquer de faux besoins à la masse. Les conséquences de cette surproduction et de cette surconsommation sont simples… L’homme moderne typique vie une vie de routine où il y a peu d’inquiétudes à se faire puisqu’il a rarement à prendre de grandes décisions. Choisir une marque d’automobile n’est pas une grande décision. Qu’advient-il du courage lorsque votre tâche première est de classer des sacs de chips ? Pas étonnant que l’homme moderne recherche les sensations fortes.
Pendant combien de temps cette planète que nous habitons pourra-t-elle endurer ce traitement ? Siphonnée ses ressources premières afin de fabriquer des poupées « Barbie » en quantité industrielle. Qu’est-il arrivé pour que l’homme descende aussi bas ? Pour qui se prend-il cet homme qui croit que tout lui est redevable ? Oh oui bien sûr… La création suprême de Dieu.
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